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De nouvelles révélations sur la filiation d’Ali Bongo et la stérilité avérée de sa mère

De nouvelles révélations sur la filiation d’Ali Bongo et la stérilité avérée de sa mère
Le couple présidentiel et leur fils « adoptif » © 2016 D.R./Info241

Les dessous de la filiation d’Ali Bongo, des adoptions pratiquées par le couple Bongo et l’infertilité de Patience Dabany sont autant de questions abordées dans le numéro n°1004 du magazine français Marianne de ce jour. Sous les plumes d’Alain Lauthier et de Pierre Péan, l’hebdomadaire remet une couche sur ce dossier qui s’avère explosif pour le président gabonais Ali Bongo à une cinquante de jours de l’élection présidentielle.

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L’hebdomadaire français Marianne consacre 5 pages dans son édition de vendredi, à la nébuleuse affaire de la filiation d’Ali Bongo qui affole la présidence gabonaise. De nouvelles révélations sont notamment apportées par l’incorrigible Pierre Péan sur Ali Bongo qualifié de « faussaire » et la stérilité incurable de sa mère Joséphine Nkama Bongo plus connue sous le pseudonyme de Patience Dabany.

La filiation d’Ali Bongo est une bombe atomique

Sous le titre « Le Gabon au bord de l’implosion », Alain Lauthier dépeint la fébrilité dans laquelle se trouve le Gabon en raison du fait que « le prétendant au trône (Ali Bongo, ndlr) ne serait pas le fils biologique de son dictateur de père ». Pour notre confrère, « tous les voyants sont au rouge » à l’orée de la présidentielle. Avant de revenir sur les circonstances entourant la « quasi-succession dynastique que Nicolas Sarkozy et son secrétaire d’Etat à la Coopération et à la francophonie, Alain Joyandet, avaient alors validée sans le moindre état d’âme ».

Une vue des pages 42 et 43 de l’hebdomadaire

Avant d’indiquer que de « l’Élysée à Matignon, personne n’en n’ignore les dangers. Car évoquée encore à mots feutrés il y a sept ans, l’interrogation sur les origines de l’actuel président (gabonais) est désormais sur la place publique ». Cette affaire serait ainsi « une bombe atomique contre Ali Bongo » dont recourrait actuellement l’opposition gabonaise.

Le graal des révélations intervient dans ce numéro dans lequel l’intrépide Pierre Péan souligne l’infertilité de Patience Dabany et le traitement curatif qu’elle aurait tenté d’obtenir pour y remédier en Israël. Pierre Péan persiste et signe : « Ali Bongo n’est pas le fils biologique du couple Bongo ».

Le Biafra et l’infertilité de la « mère » d’Ali Bongo

L’auteur du brûlot, Nouvelles affaires africaines, à l’origine de la résurgence de cette polémique, révèle qu’Ali Bongo serait arrivé au Gabon en septembre 1968. Omar Bongo n’aurait « pas fait les démarches pour l’adopter après son arrivée du Biafra ». Son « père » aurait préféré lui fabriquer un faux état-civil.

Pierre Péan rappelle qu’en 1983, dans son livre Affaires africaines, il révélait déjà que le couple Bongo n’avait pas d’enfant. Leurs enfants venaient d’autres lits notamment ceux des sœurs de Patience Dabany où résultaient d’adoption « du couple présidentiel lors de la guerre du Biafra ». Et d’indiquer que « personne à l’époque n’avait contesté cette affirmation ».

L’article de Pierre Pean dans Marianne

Pierre Péan tient pour preuve de la stérilité incurable de Joséphine Bongo devenue Patience Dabany à son divorce, la mission « Maurice » qui l’amena à s’offrir les services du gynécologue, Pr Joseph Schenker, à la fin des années 1970. En effet, souligne t-il, Joséphine Bongo aurait multiplié en vain « les consultations auprès des gynécologues français pour vaincre sa stérilité ».

Le 7 février 1979, Joséphine Bongo se serait rendu accompagnée de son mari à l’hôpital Hadassah de Jérusalem (Israël) pour y suivre les soins du Pr Schenker. C’est ainsi que la mission « Maurice » est mise en place. « Maurice » étant le faux nom qu’emprunta le ministre de l’époque Louis Gaston Mayila pour accompagner la première dame du Gabon dans sa croisade contre la stérilité et d’autres missions avec Israël.

Louis Gaston Mayila serait donc un témoin privilégié dans cette affaire d’autant que l’homme politique est depuis passé à l’opposition et est un allié politique de Jean Ping. Jusqu’en 1981, Joséphine Bongo se rendit à plusieurs reprises chez le Pr Schenker avec son époux ou aux cotés de « Maurice ». Le gynécologue avait décidé de pratiquer une intervention chirurgicale sur sa patiente pour vaincre cette stérilité due à une « fausse couche précoce ».

Devant les suspicions d’assassinats qu’elle portait à son époux, Joséphine Bongo exigea la présence de Louis Gaston Mayila dans la salle d’opération. Ce que le Pr Schenker refusa. Le médecin n’aurait pas jusque-là « oublié cette patiente VIP » qui visitait son cabinet régulièrement.

Voilà qui relance et garanti des empoignades de pré-campagne très explosive contre Ali Bongo. D’autant que l’opposition qui bien que divisée sur une candidature unique, a une attitude commune visant à la disqualifier de la présidentielle. Au Gabon l’article 10 de la Constitution impose aux prétendants au fauteuil présidentiel d’être nés de mère et de père gabonais !

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