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Crimes à prélèvements d’organes

Dialogue national : les 12 mesures de Sacri International pour en finir avec les crimes rituels au Gabon

Dialogue national : les 12 mesures de Sacri International pour en finir avec les crimes rituels au Gabon
Dialogue national : les 12 mesures de Sacri International pour en finir avec les crimes rituels au Gabon © 2024 D.R./Info241

Bien que ne prenant pas part directement au Dialogue national inclusif qui se tient actuellement au Gabon, l’ONG Sacri international basé en France ; a décidé de donner de la voix sur l’épineux fléau des crimes rituels qui a longtemps émaillé le règne d’Ali Bongo. Par le biais d’une communication parvenue ce mardi à la rédaction d’Info241, l’association internationale égrène les 12 mesures à mettre en place « lutter efficacement contre les crimes à caractère rituel au Gabon ». 

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Parmi elles, la création d’une brigade spéciale crimes rituels, une commission d’experts chargés d’évaluer la nature de ces crimes, la réglementation des professions rituelles, l’implication des membres du gouvernement gabonais qui devront signer une charte les obligeant à démissionner en cas d’implication dans de tels crimes. Mais aussi plus généralement, l’exclusion d’acteurs politiques impliqués de tout poste électoral, car ceux-ci sont bien trop souvent accusés d’être les commanditaires de ces crimes dits à caractère rituel.

Proposition Description
1. Création d’une Délégation interministérielle Mise en place d’une structure gouvernementale chargée de coordonner la politique de lutte contre les crimes rituels.
2. Création d’une brigade d’enquête Formation d’une équipe spécialisée pour enquêter sur les crimes rituels, composée de divers professionnels.
3. Commission de reconnaissance du caractère rituel Création d’une instance pour évaluer si un crime relève du rituel, composée d’experts et de représentants de la société.
4. Commission d’indemnisation des victimes Mise en place d’une commission pour fournir un soutien financier, matériel et psychologique aux victimes et à leurs familles.
5. Soutien et protection des acteurs Élaboration d’une politique de soutien et de protection pour les associations, journalistes et magistrats engagés dans la lutte.
6. Application des articles du code pénal Utilisation des lois existantes pour punir sévèrement les auteurs de crimes rituels.
7. Campagnes de sensibilisation Organisation de campagnes nationales pour informer et sensibiliser la population sur les dangers des crimes rituels.
8. Réglementation des professions rituelles Établissement d’une liste officielle des praticiens pour garantir un exercice responsable de ces activités.
9. Signature d’une charte par les membres du gouvernement Engagement des membres du gouvernement à démissionner en cas d’implication dans des crimes rituels.
10. Exclusion des personnes impliquées des élections Interdiction de nomination ou d’investiture électorale pour les personnes impliquées dans des crimes rituels.
11. Organisation d’un colloque Tenue d’un colloque réunissant tous les acteurs engagés dans la lutte contre les crimes rituels.
12. Coopération régionale et continentale Promotion de la coopération avec les pays voisins et les organisations régionales pour renforcer les efforts de lutte.

Voici les 12 mesures envisagées par l’ONG :

Mesure 1 : Création d’une Délégation interministérielle chargée de la lutte contre les crimes à caractère rituel.

Cette délégation interministérielle sera sous l’autorité d’un(e) Délégué(e) Interministériel nommé(e) en Conseil de ministre et chargé(e) de concorder l’ensemble de la politique du gouvernement dans la lutte contre ce fléau. Celle-ci comprendra un pôle juridique, un pôle reconnaissance du caractère « crime à caractère rituel », un pôle enquête et investigation, un pôle social pour venir en aide aux victimes et à leurs familles, un pôle sensibilisation et un pôle relations internationales pour coordonner la lutte au niveau régional et continental. Des délégations provinciales sous l’autorité des gouverneurs seront chargées de la mise en application de la lutte contre les crimes à caractère rituel dans chaque province. 

Mesure 2 : Création d’une brigade d’enquête et d’investigation contre les crimes à caractère rituel.

Celle-ci sera sous l’autorité de la Délégation interministérielle de lutte contre les crimes rituels et comprendra des gendarmes, des policiers, des douaniers, des magistrats et des psychologues.

Mesure 3 : Création d’une Commission de reconnaissance du caractère crime rituel de tout acte criminel.  Cette instance qui sera placée sous la tutelle de la délégation interministérielle permettra par des critères précis d’établir le caractère « crime à caractère rituel » de tout acte criminel. Les actes criminels qui seront examinés pour déterminer leur caractère de crime rituel ou pas, sont les meurtres avec prélèvement d’organes ou non, les viols et actes incestueux, les profanations des sépultures et les atteintes aux cadavres. Cette instance sera composée par des anthropologues, des magistrats, des acteurs associatifs et des représentants des confessions religieuses et mouvements philosophiques et pourra être saisie par les magistrats, les victimes et leurs familles ainsi que les associations.

Mesure 4 : Création d’une commission d’indemnisation et de soutien des victimes.

Celle-ci apportera un soutien financier, matériel et psychologique aux victimes survivantes et aux familles des victimes décédées. Cette commission sera placée sous l’autorité de la Délégation interministérielle et permettra qu’à l’issue d’enquêtes longues ou non résolues les familles ne se retrouvent pas dans une situation d’abandon total et un sentiment d’injustice. 

Mesure 5 : Soutien et protection aux acteurs de la lutte contre les crimes à caractère rituel au Gabon.

Une politique de soutien et de protection doit être mise en place pour venir en aide aux associations, journalistes et magistrats luttant de manière effective contre les crimes à cratère rituel au Gabon.

Mesure 6 : Application des articles 355, 356, 357 et 359 du code pénal.

Pour respecter le caractère imprescriptible des crimes et assassinats avec prélèvements d’organes, les magistrats doivent mettre en application les articles des articles 355, 356, 357 et 359 du code de procédure pénal.

Mesure 7 : Mise en place de campagnes de sensibilisation contre les crimes à caractère rituel au Gabon.

Ces différentes campagnes devront s’adresser aux populations pour rappeler les règles de sécurité à observer pour limiter les enlèvements ; aux commanditaires et exécutants pour rappeler les valeurs de la dignité humaine et de la nécessité de préserver la vie humaine. Ces campagnes de sensibilisation devront se faire par tous les supports de communication (radio, télévision, internet et téléphone) et de préférence en langue vernaculaire.

Mesure 8 : Réglementer les professions de féticheurs, pasteurs, marabouts.

En accord avec les différentes associations initiatiques, culturelles et cultuelles, une reconnaissance et une liste officielle des acteurs cultuels (féticheurs, pasteurs et marabouts) sera effectuée par le pôle reconnaissance de la Délégation interministérielle chargée de la lutte contre les crimes à caractère rituel au Gabon.

Mesure 9 : Signature d’une charte de lutte contre les crimes à caractère rituel par les membres du gouvernement, les parlementaires et les fonctionnaires.

A leur prise de fonction, les membres du gouvernement, les parlementaires et les fonctionnaires de l’administration publique et parapublique devront signer une charte de lutte crime à caractère rituel dans laquelle ils s’engagent à démissionner dès l’ouverture d’une information judiciaire pour crime à caractère rituel.

Mesure 10 : Pas de nomination ou d’investiture à une élection pour toute personne impliquée ou soupçonnée pour crimes à caractère rituel.

Engagement des partis politiques à ne pas proposer à une nomination ou à investir à une élection toute personne impliquée ou soupçonnée dans une affaire de crimes à caractère rituel.

Mesure 11 : Organisation d’un colloque sur la lutte contre les crimes à caractère rituel au Gabon.

Ce colloque devra associer l’ensemble des acteurs non étatiques et des administrations impliquées dans la lutte contre les crimes à caractère rituel au Gabon.

Mesure 12 : Promouvoir et favoriser la coopération régionale et continentale de la lutte contre les crimes à caractère rituel. 

Cette mission sera confiée au pôle relations internationales de la Délégation interministérielle chargée de la lutte contre les crimes rituels au Gabon afin de coordonner l’action régionale et continentale de lutte contre les crimes à caractère rituel.

@info241.com
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