L’invité de la rédaction

Luc Bengono Nsi : « Ceux qui vont au dialogue, y vont avec l’épée de Damoclès sur la tête »

Luc Bengono Nsi : « Ceux qui vont au dialogue, y vont avec l’épée de Damoclès sur la tête »
Luc Bengono Nsi : « Ceux qui vont au dialogue, y vont avec l’épée de Damoclès sur la tête » © 2017 D.R./Info241

L’invité de la rédaction d’Info241 est cette semaine Luc Bengono Nsi, président du Mouvement de redressement national (Morena, opposition). L’opposant historique au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) revient sur le dialogue politique d’Ali Bongo qui se tient selon lui dans un « Etat occupé », les raisons du « problème » du Gabon notamment celui de l’éducation, des routes... Une interview sans langue de bois où l’opposant historique dresse le bilan de la démocratie au Gabon et des luttes de l’opposition pour l’alternance et le changement.

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- Vous êtes opposant politique de longue date. Depuis la crise post-électorale, on ne vous a pas trop entendu. Quel est votre regard sur cette crise post-électorale ? Quelles actions devraient poser l’opposition pour une prise de pouvoir effective ?

Luc Bengono Nsi : Merci de me donner l’occasion de m’exprimer sur votre média. Vous avez bien dit, je suis opposant depuis 35 ans. Je suis membre fondateur du mouvement de redressement national (Morena, opposition) et président de ce parti. Vous vous interrogez sur le fait que je ne me sois pas exprimé publiquement depuis les élections présidentielles du 27 août 2016.

Il était possible et certain que le PDG et l’émergence n’accepteraient pas de se faire déclarer perdant et qu’ils utiliseraient les institutions de la République pour se faire déclarer élus".

Je voudrai simplement vous rappeler que lors des élections, j’avais averti les leaders de l’opposition sur les résultats auxquels ils pouvaient s’attendre, les actes qui pouvaient les attendre après cette élection s’ils pensaient que c’était par le scrutin que nous pouvions obtenir soit l’alternance soit le changement dans notre pays. Et je leur ai dit qu’il était possible et certain que le PDG et l’émergence n’accepteraient pas de se faire déclarer perdants et qu’ils utiliseraient les institutions de la République pour se faire déclarer élus, comme cela se fait depuis 1990.

Je leur ai dit également qu’il y a un grand risque que les jeunes gabonais ayant appris que la décision des institutions ne correspondait pas au vote réel à la sortie des urnes, pourraient décider de descendre dans la rue. Il était certain qu’on utiliserait les forces armées pour les réprimer. Je pense que c’est ce qui s’est passé. Avant même les élections, je leur avait dit que je ne serai pas présent lors de ces différentes opérations.

Je suis dans la vie politique depuis plusieurs années. En 1993 alors que nous n’avions pas encore terminé le dépouillement, Bongo s’est fait déclarer élu. Il y a eu des réactions et on a utilisé les forces armées pour réprimer le peuple gabonais. Après cela en 2005, on a invité les gabonais à Paris, lors des concertations de Paris. En 2006 après les élections de 2005, les Gabonais ont été invités aux concertations d’Arambo. Cette fois, il n’y a pas eu trop trop de violences.

Les PDGistes disent qu’une chose est de gagner une élection et une autre est de prendre le pouvoir".

Et vous voyez qu’en 2016 après les élections, tout le monde s’attendait d’ailleurs à cette réaction parce que des journaux ont parlé d’avions qui arrivaient avec des armes alors que le Gabon ne préparait pas de guerre contre un Etat voisin La crainte de chacun d’entre nous, était de voir ces armes utilisées contre le peuple gabonais. Voilà donc pourquoi pendant une bonne période, je me suis tu en attendant que la solution soit trouvée.

Nous n’organisons pas des élections pour qu’après, on fasse ce que vous appelez le dialogue. Nous n’organisons pas les élections pour que celui qui a gagné en soit le perdant. Les PDGistes (les membres du parti au pouvoir, ndlr) disent qu’une chose est de gagner une élection et une autre est de prendre le pouvoir. Et ils prennent le pouvoir quelque soit la forme. Nous, nous gagnons les élections mais nous n’accédons pas aux hautes fonctions de l’Etat.

Comment voulez-vous que dans un pays, on laisse à tous les carrefours les forces de sécurité. Ils y sont jour et nuit. C’est le symbole d’un Etat occupé".

Depuis 2009 par des interviews et des écrits, j’ai dit ce qu’il fallait faire. J’ai dit aux Gabonais que ce pays est en état de siège qui n’est pas déclaré. Comment voulez-vous que dans un pays, on laisse à tous les carrefours les forces de sécurité. Ils y sont jour et nuit. C’est le symbole d’un Etat occupé. Dans cet Etat occupé, vous voulez organiser une élection ? Mais vous êtes sûrs que ceux qui ont ses militaires dans les différents carrefours n’accepteront pas les résultats qui leur sont défavorables.

Je crains que ceux qui, aujourd’hui vont au dialogue, vont avec l’épée de Damoclès sur la tête. Puisque cette armée est là. Cette armée qui a massacré des Gabonais est toujours là. Donc chacun d’eux vont le faire la peur au ventre. Chez nous, au Mouvement de redressement national, la solution est que celui qui gagne une élection, accède au pouvoir. C’est pas l’arme qui remplace le scrutin. Si nous voulons être un pays démocratique, il faut que nous respections les résultats sortis des urnes qui vaut plein exercice de la souveraineté.

- Depuis la rentrée, les enseignants gabonais sont en grève et le gouvernement a décidé de les sanctionner financièrement au lieu de négocier avec eux. Quel est votre avis sur cette crise et le bras de fer auquel se livrent actuellement syndicat et gouvernement ?

Luc Bengono Nsi : Sans vouloir indexer qui que se soit, vous deviez vous interroger pourquoi depuis des années, le problème de l’éducation nationale n’est pas résolu. Il existe depuis plus de trente ans. Si Bongo et ses équipes avaient réussi à équiper l’éducation nationale au niveau des infrastructures, manuels pédagogiques, ainsi de suite… Et si aujourd’hui, le régime voulait satisfaire les enseignants, il faut croire que cela aurait été fait.

J’étais en mission à Tchibanga (Nyanga au sud du Gabon, ndlr), j’ai rencontré un Français. Je lui ai posé une toute petite question : « pourquoi dans un pays où ils retirent autant de richesses, les hôpitaux n’avaient pas de médicaments ». Il m’a répondu assez sèchement et sereinement que si nous n’avions pas de médicaments dans les hôpitaux, ce sont eux qui le font parce qu’ils ne veulent pas que la démographie gabonaise soit assez importante. Si nous avions une population de 3, 4, 5 millions d’habitants, nous n’accepterions pas ce qu’ils font dans notre pays.

Si nous avions une population de 3, 4, 5 millions d’habitants, nous n’accepterions pas ce qu’ils font dans notre pays".

Je lui demandé également pourquoi dans les établissements primaire et secondaire, les effectifs étaient pléthoriques, que nous avions des difficultés de matériels scolaires et ainsi de suite. Il m’a dit : « c’est nous qui le faisons pour que vos enfants ne soient des sommités. Si les Gabonais étaient instruits, ils n’accepteraient pas ce que nous sommes en train de faire au Gabon. Nous ne pouvons pas faire que vos salles de classe atteignent des effectifs de 25 à 30 élèves car tous seraient des sommités intellectuelles. Nous voulons qu’il y ait beaucoup d’échecs et que le peuple ne prenne pas conscience de ce que nous faisons dans votre pays ».

Et je lui ait posé la question de la route. Il m’a dit : « mais enfin M. Bengono, si le Gabon avait des infrastructures routières convenables… nous n’avions pas à rattraper Léon Mba. Et tant que nous vous aurions, vous n’auriez jamais un réseau routier convenable ». Voici un tout petit peu résumé, le problème du Gabon. J’ai lu qu’en 2013, 20 milliards étaient prévus pour construire 20 lycées au Gabon et quelques internats. On a d’abord débloqué 14 milliards. Mais où sont partis ces fonds alors qu’aujourd’hui on n’a pas un seul lycée de construit depuis 2013.

Nous sommes en train de nous demander si la situation actuelle ne répond pas à ce souci qui consiste à refuser que le peuple gabonais accède à la science, à la formation".

Nous sommes en train de nous demander si la situation actuelle ne repond pas à ce souci qui consiste à refuser que le peuple gabonais accède à la science, à la formation. Vous ne pouvez pas comprendre qu’aujourd’hui, on refuse de payer des indemnités prévues par la loi aux enseignants mais que l’on dépense plus de 400 milliards pour organiser une CAN. On dépense des milliards pour organiser l’Amissa (tour cycliste du Gabon, ndlr). Et qu’on depense encore des milliards pour organiser la CAN des juniors, minimes prochainement (en mai 2017, ndlr).

Il y a une volonté empercher les Gabonais d’accéder à l’instruction, à la science et d’avoir des intelligences qui leur permettent de se saisir de leur pays et de le diriger. Je ne peux que condamner le comportement du régime. Il y a des principes en politique qui veulent qu’un dictateur ne veuille pas que son peuple soit éclairé.

- Depuis janvier, le gouvernement gabonais a initié l’opération Mamba. Depuis, plusieurs proches du régime sont dorénavant inquiétés par les enquêtes “main-propres” du gouvernement. Croyez-vous en cette démarche ?

Luc Bengono Nsi : J’ai suivi les échos de cette opération mamba. La première chose est que l’on ne peut pas applaudir maintenant parce que les résultats ne sont pas là. Il faut d’abord savoir ce que l’on cherche à obtenir. Est-ce qu’on cherche à faire rentrer des sous qui auraient été emportés par ces compatriotes de manière à construire les salles de classes qui n’ont pas été construites jusque-là… de manière à construire d’autres infrastructures routières et autres ? Est-ce que c’est pour simplement répondre aux exigences des institutions internationales ou pour réprimer, comme le laisse entendre certaines personnes, des proches de l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat ? Il y a un certain nombre d’interrogations. Et si on veut de cette opération, qu’elle aille jusqu’au bout.

J’ai appris qu’on a débloqué 52 milliards pour construire l’annexe de l’Assemblée nationale. Mais où sont passé ces 52 milliards puisque les travaux n’ont pas démarré alors que ces fonds ont été débloqués ? Donc si on commence à faire ce travail, je crois que la prison centrale risque d’être insuffisante pour accueillir ceux qui ont emporté une grande partie des fonds publics.

On dit souvent que l’exemple vient du haut. Il faut que ceux qui sont à la tête de l’Etat donne l’exemple".

Si ceci est fait pour une réorganisation administration, je crois que le gouvernement devrait être suffisamment ferme. Mais les structures qui ont été mises en place depuis un certain nombre d’années, visent à contourner les dispositions de l’orthodoxie financière et ne peuvent aboutir qu’aux détournements massifs que nous observons aujourd’hui. On dit souvent que l’exemple vient du haut. Il faut que ceux qui sont à la tête de l’Etat donne l’exemple. Il faut qu’il y ait une certaine exemplarité dans notre pays qui fasse en sorte que dès qu’un citoyen, un des responsables politiques ose poser ce genre d’actes, qu’on le réprime de manière à ce que d’autres ne puissent pas le suivre.

Je vous dis que depuis 2009 et même avant, des fonds publics ont été emportés par plusieurs gestionnaires. Les agences ont été inventées pour échapper aux différents structures de contrôle de l’Etat. Nous verrons si cette initiative ira jusqu’au bout. Ce que chacun veut, est que les fonds de l’Etat servent à construire la nation, aux attentes et aux besoins du peuple gabonais.

- Vous qui êtes un inspecteur chevronné du Trésor. Quel diagnostic faites-vous de la crise économique actuelle ? Y-a-t-il une crise du Trésor public Gabonais avec les emprunts à répétition du gouvernement gabonais ?

Luc Bengono Nsi : Vous savez, je suis sorti de ce milieu là depuis plus de 16 ans. Mais je vous surprendrai. Il y avait une jeune dame, une Française, qui a servi de conseiller du trésorier payeur général. A son départ, je lui ai posé une toute petite question : quels conseils nous donneriez-vous après votre séjour au Gabon ? Elle m’a répondu assez simplement que M. Bengono, faites en sorte que le Trésor public ne disparaisse pas. Malheureusement, je ne suis plus là-bàs. Mais aux échos, le Trésor n’existe plus puisque les fonctions de ministère des finances, de trésorier payeur général sont exercées par certains membres de la Présidence de la république. Sur ce plan là, vous n’avez plus la rigueur la rigueur comptable que doit exercer le trésorier payeur général, considéré comme comptable principal de l’Etat.

Aujourd’hui, les gens ne semblent pas vouloir gérer la nation mais s’accaparer de tout pour répondre à leurs propres aspirations".

Vous avez également la question de l’économie. Avons-nous réellement une économie ? Nous avons constaté que le franc CFA ne rendait pas service à nos pays et ne permettait pas de construire une économie réelle. Ça ne permet pas de limiter les sorties de nos finances. Les gens ne prennent pas conscience qu’en échangeant des devises, ce sont nos biens que nous transférons au Japon, aux intermédiaires qui se trouvent entre le Japon et nous. Je peux citer d’autres cas. Le fait d’acheter des devises, nous amène à nous appauvrir. Le Gabon dépend trop de l’extérieur. Le Gabon importe même les produits alimentaires… donc aujourd’hui nous ne pouvons pas réellement parler d’une économie dans une situation de ce genre.

La rigueur dans la gestion a disparu. En 1993, j’ai rencontré un jeune inspecteur des finances qui me disait que « le gouvernement gabonais ne veut pas respecter l’orthodoxie financière et risquait de se heurter à un mur. C’est à ce moment là qu’il fera très très attention ». Quelques années plus tard, le Gabon y est arrivé mais cette période ne nous a pas servi de leçon. Aujourd’hui, les gens ne semblent pas vouloir gérer la nation mais s’accaparer de tout pour répondre à leurs propres aspirations. Donc pour l’économie, il faut que le système change. Il faut que d’autres personnes plus conscientes des réalités d’une économie prennent réellement le pouvoir pour que le Gabon sorte de la situation actuelle.

Nous ne gérons pas une économie mais des finances. Le principe dans le pays, est la gestion des finances et non la gestion de la monnaie. Et la gestion de l’économie dépend de la gestion de la monnaie. Je ne suis pas économiste, mais ce sont des principes que chacun de nous devrait connaitre.

- Après la présidentielle controversée de 2016, Ali Bongo souhaite dialoguer avec l’opposition. Croyez-vous en cette démarche ? quelles reformes apporter à nos institutions pour des scrutins apaisés ?

Luc Bengono Nsi : Je vous l’ai dit tout à l’heure. Omar Bongo s’est déclaré élu en 1993 et après on a eu les concertations de Paris. Les signatures ont eu lieu à Libreville. Dans les dispositions qui avaient été prises, on avait espéré que ce genre de faits ne se reproduiraient plus. On n’a créé la commission nationale électorale. En 2006, on essayé de mettre la CENAP en place et toutes ces ramifications. Mais à chaque fois, le régime est passé outre lorsqu’il fallait organiser les élections. Si bien que je n’ai plus foi en ce qu’ils font.

On envisage mettre une élection à deux tours, réduire le mandat à 5 ans mais cela avait déjà été fait en 1990 et inséré dans la Constitution de 1991. A-t-on besoin d’un dialogue pour insérer cela ? Il suffit de reprendre la Constitution de 1991, purement et simplement. Si c’est ce qu’ils veulent faire. Pour moi, cette constitution est dépassée. Nous voulons aujourd’hui que le peuple gabonais prenne conscience de son existence et de sa responsabilité dans la construction et l’évolution de son pays.

Pour moi les gens ne devraient pas aller dialoguer avec l’épée de Damoclès sur la tête. Puisque avec tous ces militaires, avec tous ces gendarmes, tous ces policiers qui sont présents partout…"

Voilà pourquoi nous demandons qu’il y ait une transition dans ce pays pendant laquelle les Gabonais vont rédiger une nouvelle constitution comme les Américains l’ont fait. Aux Etats-Unis, une seule constitution gère le pays depuis des siècles. Nous sommes capable de le faire dans notre pays. Nous ne sommes pas obligé d’aller copier la constitution de la IVe république en France ou ceci-cela. Nous sommes en mesure maintenant de connaitre ce que nous voulons, de savoir où nous voulons aller, de responsabiliser chaque gabonais quelque soit le lieu où il se trouve.

Pour moi les gens ne devraient pas aller dialoguer avec l’épée de Damoclès sur la tête. Puisque avec tous ces militaires, avec tous ces gendarmes, tous ces policiers qui sont présents partout… Je ne pense pas que ceux qui vont au dialogue auront le cœur tranquille, la force suffisante pour ne défendre que les intérêts de notre pays. Certains d’entre eux risquent d’aller là-bas soit pour chercher les fonds si on en distribue soit pour se faire remarquer pour qu’il soit nommé membre du gouvernement.

Notre débat au sein du Morena porte sur le changement, la libération de ce pays pour que le Gabon soit géré par des autochtones… pour que le Gabonais ait en lui-même la conviction que l’avenir de ce pays dépend de lui. Pour que le Gabonais ne soit pas un étranger sur son propre territoire. Pour moi, ces rencontres n’ont plus de sens dans ce pays.

Avant d’aller au dialogue, on aurait du assainir tout ce qui bloque le fonctionnement du pays".

Vous l’avez dit, l’éducation est bloquée, la magistrature est bloquée, les pétroliers ne veulent plus travailler, dans l’administration à peine 1 ou 2% des fonctionnaires vont au bureau… le pays est paralysé. Et si un pays est paralysé, ce ne sont pas réellement les dialogues qui vont débloquer cette situation là. Il faut qu’il y ait une volonté.

Avant d’aller au dialogue, on aurait du assainir tout ce qui bloque le fonctionnement du pays. Et c’était cela un tout petit peu l’astuce d’Omar Bongo. Omar Bongo réussissait toujours à calmer les zones de tensions avant d’amener les leaders politiques à des concertations. Mais c’est pas ce qui est fait aujourd’hui à Libreville.

Des tensions existent et l’on appelle à des concertations, ce qui laisse croire qu’on est indifférent à la situation de nos propres enfants, à l’avenir de ce pays. On est indifférent à la situation de ceux qui doivent modeler les hommes de demain. Ce qui n’est pas une situation normale. Comprenez que si ça bien réussi sous Omar Bongo, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

- Quel message adressez-vous au Peuple Gabonais dans son ensemble ?

Luc Bengono Nsi : Je voudrai profiter de cette occasion pour adresser mes vives félicitations à la diaspora gabonaise en France et à travers le monde. Si les jeunes et les hommes politiques résistent aujourd’hui dans le pays, c’est aussi grâce à cela. J’ai répété à la diaspora gabonaise à travers le monde que s’elle n’avait pas pris cette décision et cette organisation pour manifester assez régulièrement à Paris et ailleurs, le dossier de l’élection de 2016 aurait été classé comme celui de 2009.

Malgré la longueur de la nuit, le soleil fini toujours par se lever. Le soleil se lèvera !

Je dit très sincèrement ma reconnaissance et mes encouragements. Qu’ils ne lâchent pas prise parce qu’on nous a dit que les Gabonais ne tiennent pendant 2-3 jours, 3 semaines. Et nous sommes à 6 mois ! Je crois qu’il ne faudra laisser que quand la situation du Gabon aura été résolue. Je leur demande donc de continuer cet effort et de l’améliorer en mettant en place des commissions qui réfléchissent sur l’ensemble des problèmes qui se posent à notre pays.

Le problème du francs CFA existe, le problème de l’exploitation de nos richesses existe, le problème de l’éducation nationale existe… Il faut qu’ils soient conscients que l’ensemble de ces problèmes attendent des solutions à la fois de leur part et de ceux qui sont au Gabon.

Que personne ne baisse les bras et que nous puissions aimer notre pays au-dessus de nos propres intérêts".

Je demande au peuple gabonais de ne pas se décourager. Le Gabon est leur pays quelque soit les difficultés. Nous reprendrons l’adage d’Omar Bongo : malgré la longueur de la nuit, le soleil fini toujours par se lever. Le soleil se lèvera ! Voilà pourquoi notre concorde (hymne nationale, ndlr) dit : une aurore se lève ! Cette aurore sera la libération de notre pays, la prise en main de notre destinée, l’enthousiasme de pouvoir retrouver la liberté. Que personne ne baisse les bras et que nous puissions aimer notre pays au-dessus de nos propres intérêts.

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