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Aux oubliettes, l’hôpital Paul Igamba n’est plus que l’ombre d’un passé autrefois radieux

Aux oubliettes, l’hôpital Paul Igamba n’est plus que l’ombre d’un passé autrefois radieux
La devanture de l’ex hôpital réputé de la capitale économique gabonaise © 2021 D.R./Info241

Inauguré le 12 août 1983 par Omar Bongo, l’hôpital Paul Igamba de Port-Gentil (Ogooué-Maritime), n’est plus que l’ombre de lui-même au regard de l’état de délabrement avancé dans lequel il se trouve. Depuis plusieurs année, plusieurs personnes se demandent qu’est devenu l’hôpital Paul Igamba ? Que s’est-il vraiment passé ? Pourquoi l’Etat ne le réhabilite pas ? Des questions sans réponse qui taraudent les esprits des populations de la ville du sable.

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Autrefois fierté des populations en matière de santé à Port-Gentil et même au Gabon, l’hôpital Paul Igamba (HPI) dépérit dans une totale indifférence sous le regard médusé des riverains. Haut de ses 7 étages, il surplombe la quasi-totalité des bâtiments du centre-ville, non loin du tribunal de Première instance de Port-Gentil. Et la façade n’est qu’une coquille vide, un trompe-l’œil.

Un projet de rénovation qui a fait psitt

Et pourtant l’établissement sanitaire avait fait l’objet d’un grand projet de réhabilitation en 2007 dans lequel figuraient également l’hôpital pédiatrique d’Owendo ainsi que la Fondation Jeanne Ébori de Libreville. Un projet estimé à plusieurs milliards de francs CFA. Depuis, abandonné à son triste sort, la structure autrefois la fierté de la ville, a perdu son lustre d’antan.

« Moi je suis né dans cet hôpital. Toutes les entreprises qui s’y trouvaient quand Port-Gentil était Port-Gentil envoyaient leurs employés à Paul Igamba. Car on recevait bien, le travail était bien fait. Car ils avaient tout type d’appareil », déclare un riverain Onanga Raymond. Derrière l’édifice, le milieu a été transformé en une mini-foret qui s’est implantée en plein centre-ville.

Un nouveau repaire de bandits

Et les arbustes ne cessent de gagner du terrain. D’un coin a un autre, l’insalubrité est présente. « C’est devenu un coin à bandits. On y trouve même, des préservatifs utilisés, des serviettes hygiéniques abandonnées. Des sous-vêtements même. C’est triste ! », a ajouté pour sa part Bouanga Nelly, riveraine aux reporters d’Info241.

Une autre vue du bâtiment abandonné

Des sources proches du dossier, ce bâtiment serait constitué d’amiante. Un silicate naturel hydraté de calcium et de magnésium à contexture fibreuse, résistant à l’action du feu. Ce matériaux était principalement utilisé pour le flocage et le calorifugeage. Mais aussi dans les dalles cartonnées de faux plafonds, les joints et cordons d’étanchéité (moteur, chaudière, pied de cloison, ...), les dalles de revêtement de sols, les plaques, la canalisation et la peinture ignifugée...

Une mort à double reprise

En dépit de cela, en voyant la stèle du défunt Paul Igamba, qui a donné le nom à la structure, la situation donne lieu à la tristesse, la désolation, en même temps qu’elle suscite des interrogations. Il faut dire que, pour un délai de 24 mois, un panneau avait été implanté à l’entrée du bâtiment annonçant le début des travaux de réhabilitation de cet édifice médical.

Depuis là, tout est toujours au point mort. « Entraco avance, mais les travaux n’avancent pas », s’exclame un autre riverain. A charge désormais au gouvernement de trouver la parade susceptible de permettre de redorer le blason de ce fleuron sanitaire abandonné à lui-même. Qu’est devenu son projet de réhabilitation ? Pourquoi les autres établissements ont été rénovés à Libreville et pas celui de Port-Gentil ? Des questions interminables.

@info241.com
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