Front social

Rose Ossouka Raponda demeure sourde au calvaire de la 25e promotion de l’ENS

Rose Ossouka Raponda demeure sourde au calvaire de la 25e promotion de l’ENS
Rose Ossouka Raponda demeure sourde au calvaire de la 25e promotion de l’ENS © 2021 D.R./Info241

Ils sont 350 enseignants gabonais fraîchement sortis de l’Ecole normale supérieure de Libreville (ENS) à broyer du noir. Affectés sans présalaires, ils se tiennent au piquet devant la primaire depuis mercredi pour attirer la compassion de la Première ministre gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda, patronne de l’administration publique. Depuis 48h, ils essuient le mépris total des services de la primature.

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Les vieilles habitudes ont la tête dure au Gabon. À tel enseigne que les gouvernants semblent avoir décidé de rester totalement indifférente à toutes ces revendications sociales qui mettent à genoux une administration en temps normal, déjà décriée pour son inefficacité. On le sait, le front social a toujours été en ébullition constante au Gabon depuis de longues années. Seulement, sous Omar Bongo, tous les problèmes finissaient par trouver une issue, une fois que la revendication d’untel ou d’untel autre département montait jusqu’à lui.

Le sit-in des enseignants en colère

Quoi que l’on puisse déplorer que les solutions apportées, car elles étaient pour la plupart que temporaires. Sous Ali Bongo, en près de 12 ans de magistère, la réponse systématiquement opposée à ces grévistes qui touchent toutes les administrations et toutes les couches sociétales, est la répression militaire ou policière. Quand le mouvement n’est pas simplement ignoré par le ministre de tutelle. C’est ce que sont en train d’apprendre à leurs dépends les 350 enseignants de la 25e promotion de l’ENS.

Sur 421 d’entre eux sortis de cette école autrefois prestigieuse, seuls 71 ont pu bénéficier de leur présalaire. Alors qu’ils en sont tous sortis en août 2020 et affectés le 3 décembre de la même année grâce à l’arrêté 0028 MESRSTTNFC/SG/DCRH. Baladés entre leur ministère de tutelle, l’Education nationale, le ministère du Budget et celui de la Fonction publique depuis lors, ils ont donc décidé d’investir les abords de la Primature.

Avec l’espoir que la patronne des lieux daignerait réagir elle-même à défaut d’instruire les ministres concernés. Hélas, et rien ne semble bouger. Et ce matin encore, ces images qui n’honorent personne au Gabon vu de l’extérieur sont encore visibles au même endroit. Au grand dam de ces jeunes personnes qui n’aspire qu’à servir leur pays en toute loyauté, mais dans des conditions normales d’une pays immensément riche.

@info241.com
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