Le président gabonais Ali Bongo a recommandé hier au Premier ministre, dans une déclaration solennelle à l’occasion d’une rencontre avec les syndicats du pays, d’ouvrir un dialogue sans tabou avec les syndicats y compris sur la question d’un nouveau système de rémunération tant réclamé par les centrales syndicales. Certains certains ont quant à eux fustigé le format de cette rencontre et déplorés la mise en place d’une énième commission devant résoudre les doléances des syndicats.
« Vous devrez par conséquent tout mettre sur la table, y compris la question d’un nouveau système de rémunération », a-t-il déclaré devant quasiment tous les syndicalistes du pays réunis au palais présidentiel.
Le dialogue doit permettre, a-t-il dit, d’améliorer le niveau de salaires des agents publics, d’harmoniser les primes, les gratifications et les avantages en nature, d’inciter les agents publics à de meilleures performances et d’améliorer les pensions de retraite. Le président s’est déclaré choqué des très nombreuses demandes qui lui sont adressées pour repousser l’âge du départ à la retraite.
« Il ne se passe pas un jour sans que je ne reçoive des demandes de maintien en activité, dans le seul but de continuer à percevoir un salaire, quand bien même la raison et l’âge militeraient pour que les intéressés bénéficient d’un repos bien mérité », a-t-il révélé.
« Quoiqu’il en soit, un bon système de pensions repose à la base sur un bon niveau de rémunérations », a-t-il conclu. Ali Bongo a ensuite demandé que le Premier ministre propose un cadre adéquat en faveur des agents de la main d’œuvre non permanente, un honteux statut qui crée une injustice sociale au sein de l’administration.
La rencontre de ce lundi avec les syndicats fait suite à une série de grèves et revendications sociales à l’origine d’un climat délétère dans l’administration publique. Certains syndicats ont fustigé le « monologue » présidentielle et déploré de n’avoir pas été entendus. Certains d’entre eux, poursuivront donc leur mouvement de grève.
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