Chantage politique

Ali Bongo en grève de la faim : vil stratagème pour sauver sa famille des griffes de la justice gabonaise ?

Ali Bongo en grève de la faim : vil stratagème pour sauver sa famille des griffes de la justice gabonaise ?
Ali Bongo en grève de la faim : vil stratagème pour sauver sa famille des griffes de la justice gabonaise ? © 2024 D.R./Info241

Toute la planète le sait depuis une semaine, Ali Bongo a décidé de refuser de se nourrir tant que la justice gabonaise ne trouvera pas le moyen de libérer sa femme Sylvia et son fils chéri Noureddin. Si l’initiative peut sembler louable de la part d’un père de famille qui a régné de main de fer, il n’en reste pas moins que l’ancien président, depuis son initiative, n’a pas recueilli l’adhésion de ses anciens soutiens et autres groupies de son règne déchu.

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Où sont passés les nombreux amis et autres zélateurs de l’ancien régime, ou du moins de son chef présumé Ali Bongo ? C’est la question qui taraude les esprits depuis le 14 mai dernier. Un père se battant pour la libération de sa famille, pourtant coupable de nombreux crimes, veut à travers sa grève de la faim obtenir leur libération, comme si les méfaits commis n’avaient aucune importance ni incidence sur les victimes de sa gestion familiale du pouvoir.

Un homme seul

Une grève de la faim à laquelle lui-même, du haut de ses années de règne, n’aurait pas prêté attention, affirmant à l’envi dans les médias publics que le pays n’avait aucun prisonnier politique. Les personnes incarcérées par le régime n’étaient, selon lui, que des prisonniers de droit commun. Cette excuse, vantée par le régime déchu, servait à emprisonner tous les opposants sans qu’ils ne soient accusés de détournement de deniers publics, contrairement à sa femme et son fils.

Ali Bongo lançant son célèbre « make noise » après sa chute

Ali Bongo paierait-il le karma de 14 ans de règne et d’utilisation politique de la justice ? Il est difficile de croire que cette idée de grève de la faim soit venue de lui, lui qui n’y a jamais prêté attention durant ses longues années de pouvoir. Comment espère-t-il obtenir la libération de sa femme Sylvia et de Noureddin par une simple privation d’alimentation ? Comme si pour les Gabonais et pour les nouvelles autorités, la vie d’Ali Bongo avait moins de valeur que les actes répréhensibles commis par son régime.

La justice, rien que la justice

Plutôt que de demander la libération de sa femme, accusée d’avoir dirigé à sa place depuis son AVC, Ali Bongo et ses avocats devraient plutôt essayer de prouver leur innocence, si tant est qu’elle puisse exister. Ils devraient au moins exiger la tenue rapide de leurs procès afin de les disculper. Mais au contraire, Ali Bongo et ses conseils réclament le droit de s’exonérer de leurs fautes par l’intervention des autorités, comme il l’a toujours fait en manipulant la justice à son service et non à celui du peuple qu’il était censé représenter.

Fresque du palais de justice de Libreville qui attend la venue des Bongo

Une énième caprice d’un ancien président qui ne veut pas se pencher sur les nombreux biens mal acquis par sa famille en 56 ans de règne. Une curieuse entreprise d’un président qui n’a plus aucune influence et surtout aucun soutien que l’argent volé au contribuable ne lui confère plus aujourd’hui. Triste fin pour un monarque gâté-pourri !

@info241.com
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