C’est l’une des conclusions du symposium sur le financement du développement agricole organisé hier à Libreville par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, chargé de la mise en œuvre du programme Graine. Les travaux qui voyait la présence de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers et des producteurs agricole, ont été ouverts par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet.
Trois allocutions ont dominé la séance solennelle d’ouverture. D’abord, celle du Ministre Délégué à l’Agriculture, chargé de l’Agro-industrie, Patricia Taye. Dans son mot de bienvenu, Mme la Ministre a situé l’assistance sur les enjeux de cette rencontre.
En effet, les travaux de ce jour a-t-elle affirmé, « donnent l’opportunité aux différents acteurs du secteur agricole de réfléchir, de proposer et de définir les mécanismes durables pour le financement de l’agriculture, appelé à devenir un moteur de croissance économique pour le pays ».
Une vue des participants à ce symposium
Ensuite, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, chargé de la mise en œuvre du programme Graine, Yves-Fernand Manfoumbi a, dans un exposé exhaustif et riche en enseignements, présenté les principaux défis du secteur agricole, les opportunités, les nouvelles orientations et la stratégie de développement allant de 2016 à 2023.
En ayant identifié les « moteurs exports », c’est-à-dire les produits à forte valeur ajoutée destinés à l’exportation, le Ministre a notamment souligné que l’huile de palme (déjà exportée au Cameroun et en Espagne), l’hévéa dont l’inauguration de l’usine de transformation du caoutchouc est prévu pour fin 2017 et la filière café-cacao, représentent des niches importantes pour le développement de l’agriculture.
Aussi, a-t-il ajouté qu’il s’agira au cours de ces échanges, « De créer les conditions pour une croissance continue du financement, une sécurisation et une utilisation efficace des ressources financières affectées au développement agricole, à travers la mise en place de ce fonds ».
En conclusion, il a soutenu que l’agriculture représente « le nouveau pétrole du Gabon » car disposant d’un bassin d’emplois de plus de 150.000 postes à créer d’ici à l’échéance 2023.
Enfin, Emmanuel Issoze Ngondet, en ouvrant les travaux est revenu sur l’ambition du Président de la République, Ali Bongo Ondimba qui a instruit le gouvernement de mener une politique agricole visant deux objectifs à savoir : valoriser le potentiel agricole du pays et garantir la sécurité alimentaire.
Pour atteindre ces objectifs, le Premier Ministre a relevé que le plan de relance économique qu’il avait présenté le 10 novembre 2016 à l’Assemblée Nationale, place l’agriculture comme un levier important pour la croissance économique. Dans cet esprit, il a souligné que le présent symposium devrait non seulement, dresser un état des lieux de ce secteur, mais aussi et surtout déboucher sur des propositions concrètes et coordonnées, afin de booster l’agriculture et participer pleinement au processus de diversification de l’économie nationale.
Avec Presse Primature
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