Faute d’impayés de l’Etat gabonais, le National Foot ne reprendra pas ses droits ce mardi !
C’est la menace brandie depuis jeudi dernier par l’Association des clubs professionnels de football (ACPF) du Gabon. Alors que le National-Foot devait reprendre ses droits ce 27 décembre après un mois d’interruption en raison de la Coupe du monde de football Qatar 2022, il n’en sera rien. Et cause, le nerf de la guerre manque à nouveau à l’appel. En ligne de mire, les nombreux arriérés de salaires dus aux joueurs par l’Etat gabonais. Plusieurs joueurs n’ayant même toujours pas perçu leurs salaires de la saison écoulée.
La reprise du National Foot 1 en sa 5e journée, a de nouveau du plomb dans l’aile. Malgré les assurances données par le ministre des Sports, Franck Nguema, pour éponger les salaires des joueurs martyrisés, la pause due au Mondial de football n’aurait pas permis de faire avancer les choses. C’est en tout cas ce que soutient le président de l’ACPF qui a saisi la Ligue nationale de football (Linaf) qui organise la compétition pour exposer sa fin de non-recevoir.
Le président de l’ACPF
« Malgré les efforts très perceptibles de monsieur le ministre à garantir la pérennité des compétitions, en trouvant les financements nécessaires, nous constatons malheureusement que ces efforts n’ont pas abouti aux objectifs visés par le chef du département des Sports », a dénoncé dans son courrier explicatif le président de l’ACPF Landry Nkeyi Rebonguinaud. Avant d’interjeter : « Nous sommes au regret de vous annoncer, eu égard à ce qui précède, que les clubs ne prendront pas part à la cinquième journée du championnat prévue pour la semaine prochaine ».
Le courrier de l’ACPF
Ce, « à cause du désagrément causé au niveau des salaires des joueurs qui, pour certains, n’ont pas encore perçu la totalité des arriérés de la saison écoulée, tandis que la nouvelle saison a brièvement débuté », poursuit l’ACPF dans son courrier du 22 décembre adressé à la Linaf. Une situation plutôt embarrassante à la fois pour la Linaf et pour le ministère des Sports qui voient ainsi la saison 2022-2023 menacée par ce mouvement d’humeur légitime. Mais l’ACPF laisse tout de même la porte ouverte à une reprise prochaine du championnat gabonais de football élite.
« Nous restons cependant disposés à reprendre la compétition à partir du 7 janvier 2023, à condition que nos préoccupations trouvent leurs satisfactions », a conclu Landry Nkeyi Rebonguinaud à son interlocuteur. La Linaf et le ministère des Sports ont ainsi encore quelques jours pour satisfaire à ces revendications financières pour une reprise saine du championnat gabonais de première division dans de meilleures conditions qui satisfassent toutes les parties le 7 janvier prochain.
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