Gabon : Réduit à 11, Oligui Nguema convoque son dernier conseil des ministres de l’année 2025
Depuis ce jeudi matin, le gouvernement gabonais est en conclave pour le 13e Conseil des ministres convoqué par le président Brice Clotaire Oligui Nguema cette année. La réunion, annoncée pour 11h00 dans la salle habituelle du Palais présidentiel à Libreville, se tient dans une configuration exceptionnelle : l’exécutif ne compte plus que 11 membres depuis ce mardi, après une nouvelle série de départs liés aux incompatibilités électives. Cette réduction, inédite à ce niveau, met à l’épreuve la capacité du gouvernement à maintenir le rythme des arbitrages et des décisions. Le Conseil intervient deux semaines après le précédent, tenu ce 4 décembre, ce qui confirme une cadence soutenue en cette fin d’année.
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Ce rendez-vous a tout d’un dernier Conseil des ministres de l’année 2025, au moment où la Ve République née le 3 mai accélère le renouvellement des institutions. D’ici la fin de l’année, l’objectif affiché est de placer l’ensemble des principales institutions entre les mains de responsables élus, dans un calendrier de recomposition qui rebat les cartes.
13e rendez-vous gouvernemental de l’année
Au cours de 2025, le chef de l’État aura présidé 13 Conseils des ministres, avec des mesures présentées comme structurantes pour l’administration publique et le quotidien des populations. Dans ce contexte, la séance de ce jeudi est observée comme un marqueur : elle doit dire si l’exécutif, malgré son format réduit, conserve une capacité d’impulsion. Elle s’inscrit aussi dans une séquence où le politique et l’institutionnel se superposent, rendant chaque annonce plus sensible.
La réunion intervient, par ailleurs, 48 heures après un Conseil interministériel tenu ce mardi à la Primature et présidé par le vice-président du gouvernement, Henri-Claude Oyima, le nouvel homme fort du gouvernement gabonais. Cette étape préparatoire a mécaniquement renforcé l’attente autour du Conseil des ministres, perçu comme le moment des validations et des arbitrages finaux.
Des conclusions attendues pour boucler l’année
Dans l’opinion comme au sein des administrations, le lien entre les deux rendez-vous alimente l’espoir d’une clarification sur les priorités immédiates de l’exécutif. La question centrale reste celle de l’efficacité : un gouvernement resserré, dominé par les intérims, peut-il prendre des décisions de portée suffisante, au-delà de la gestion courante ? La réponse, en grande partie, se lira dans le contenu des actes adoptés.
Les regards sont désormais tournés vers le communiqué final attendu ce jeudi soir, traditionnel baromètre de la séance. Il devra indiquer s’il y a eu des annonces à impact, des réformes, des nominations ou des orientations nouvelles, dans une période marquée par la recomposition des institutions et par une contrainte d’effectifs sans précédent.
Cette configuration à 11 ministres, présentée comme une première dans l’histoire politique du pays, confère à ce Conseil une valeur de test. Au-delà de la liste des décisions, c’est la capacité de l’exécutif à produire une ligne claire qui est scrutée. En fin d’année, alors que les attentes sociales demeurent élevées, la moindre inflexion devient un signal politique.
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