Journée gabonaise de la femme : Fouefoue appelle à une mobilisation pour l’égalité et l’autonomisation

" Le Gabon, notre pays, célèbre chaque 17 avril la Journée nationale de la femme dans une période marquée par la restauration des institutions ", a déclaré la veille de célébration la ministre en ouverture de son allocution. Elle a souligné que cette commémoration intervient après une échéance politique majeure – l’élection du président de la République – et doit servir de tremplin pour encourager une plus grande implication des femmes dans les affaires publiques.

L’allocution de la ministre de la Femme

La ministre a rappelé l’origine de cette journée instituée par décret présidentiel en 1998, en écho aux engagements internationaux du Gabon, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et la Déclaration de Beijing. Selon elle, la célébration annuelle traduit «   la volonté du Gabon de s’arrimer aux standards internationaux   » tout en affirmant une politique sociale souveraine.

L’allocution a aussi permis de dresser un état des lieux des avancées réalisées. De la création d’un secrétariat d’État à la promotion féminine en 1983 à la mise en place d’un ministère spécifique en 2002, en passant par le renforcement du cadre juridique, la ministre a insisté sur la progression «   institutionnelle et réglementaire  » des droits des femmes dans le pays.

À l’approche de la fin de la Décennie de la femme gabonaise (2015-2025), elle a salué l’intégration des besoins spécifiques des femmes dans les politiques publiques. «   Le retour d’un ministère en charge des droits des femmes constitue une des mesures phares de la politique d’inclusion sociale que mène Son Excellence M. Brice Clotaire Oligui Nguema   », a-t-elle affirmé.

Le thème retenu cette année, «  Engagement communautaire pour l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes  » , a été présenté comme un appel à l’action collective. Dans ce cadre, une célébration officielle en différé aura lieu le samedi 26 avril à Mwila, dans la province de Langouni, avec au programme le lancement d’une campagne de sensibilisation sur la participation politique des femmes et l’appui à une dizaine d’organisations féminines.

Élodie Dianne Fouefoue a également insisté sur le rôle crucial de la société civile, des partenaires communautaires et des hommes dans ce combat. «   Notre volonté d’aller de l’avant doit s’appuyer sur une prise de conscience et une mobilisation de tous  », a-t-elle souligné, appelant à ce que «  personne ne se sente en marge de cette lutte  ».

Elle a réaffirmé l’engagement du Gabon à appliquer les conventions ratifiées, notamment le protocole de Maputo adopté par l’Union africaine en 2003. «   De notre engagement total à œuvrer pour le respect des droits des femmes dépendront les succès de notre lutte  », a conclu la ministre, invitant chaque Gabonais et Gabonaise à s’approprier les enjeux de cette journée.