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Kenya : La révision de la Constitution lancée par le président retoquée par la Haute cour

Kenya : La révision de la Constitution lancée par le président retoquée par la Haute cour
Kenya : La révision de la Constitution lancée par le président retoquée par la Haute cour © 2021 D.R./Info241

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La Haute cour du Kenya a jugé illégal jeudi le processus de révision de la Constitution initié par le président Uhuru Kenyatta et source de vives tensions dans la classe politique kényane ces derniers mois. Le bureau du procureur général a annoncé que le gouvernement ferait appel de cette décision.

Cette réforme, connue sous le nom de « Building Bridges Initiative » (BBI), vise notamment à diluer la règle actuelle du « vainqueur rafle tout », considérée par le chef de l’État comme étant à l’origine des conflits postélectoraux à répétition dans son pays. Un référendum sur le sujet était en préparation, mais les 5 juges de la Haute Cour ont estimé que le président n’avait pas le droit d’enclencher une telle réforme et que seuls le Parlement ou les citoyens en ont la possibilité.

Le projet BBI propose de modifier la Constitution de 2010, qui avait instauré un régime présidentiel, en créant notamment un poste de premier ministre, deux postes de premier ministre adjoint et un poste de leader de l’opposition. Cette révision a été suggérée par une commission mise sur pied en 2018 après une poignée de main historique entre le président Kenyatta et l’opposant historique Raila Odinga, qui avaient promis de tirer un trait sur des années de contestations électorales et de violences politiques.

Mais elle suscite l’opposition du vice-président William Ruto, allié de M. Kenyatta depuis sa première élection en 2012 et son supposé dauphin, qui y voit une manœuvre pour l’écarter du pouvoir. L’élection présidentielle au Kenya est prévue pour 2022 et Uhuru Kenyatta, qui achève son deuxième mandat, n’a pas le droit de se représenter.

Au Kenya, qui compte 42 ethnies, affiliation politique et identité communautaire sont profondément liées et les élections ont souvent débouché sur des violences. La crise postélectorale née de la défaite contestée de Raila Odinga en 2007 a fait plus de 1 100 morts.

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