L’avocate d’Ali Bongo, maître Claude Dumont-Beghi passe à l’offensive
Dans un entretien relayé sur les antennes de la chaine nationale Gabon Télévision, réputée pour être une caisse de résonance du pouvoir du palais du Bord de mer, l’avocate d’Ali Bongo, maître Claude Dumont-Beghi s’est outrée sur ce qu’elle qualifie comme une fiction et une machination politique. En parlant de la plainte au sujet du présumé faux acte de naissance et de la filiation querellée de son client à Omar Bongo.
Maître Claude Dumont-Beghi a dans son adresse exprimé son engagement à tout faire pour démontrer aux yeux du monde politique national et international que son client serait victime d’une cabale. D’où une plainte pour diffamation et affirmation de parjure serait déposée contre toutes les personnes qui oseraient dénoncer la filiation de son client Ali Bongo à son père défunt.
Signalons que le timing du camp d’Ali Bongo a été choisi avec minutie. Vautré dans un silence critiquable depuis les nombreux rebondissements sur cette affaire de présumé faux acte de naissance d’Ali Bongo. Qui a mis en mal la crédibilité, la moralité et la légalité constitutionnelle du président gabonais. Cette sortie de l’avocate d’Ali Bongo intervient après le classement sans suite aussi bien à Nantes (où se trouve les archives coloniales) qu’à Libreville, des deux plaintes concernant l’acte de faussaire dont il est accusé.
Claude Dumont-Beghi, visiblement remontée par cette affaire qui épingle son client a indiqué ce qui suit : « Nous ne sommes plus sur l’attaque sur une filiation, mais nous sommes immédiatement sur un débat politique, utilisé en tant que tel », avant d’ajouter que, « Dans cette affaire nous sommes sur deux thèmes : le problème successoral et la tentative d’usage de cet état-civil à des fins politiciennes par certaines personnes ».
Elle a dans son monologue de défense affirmé qu’Omar Bongo Ondimba, de son vivant, a reconnu et attesté depuis toujours Ali Bongo comme étant son fils biologique et légitime. Et que l’action judiciaire intentée par sa soeur cadette, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba est guidée crapuleusement par une machination politique. Et un souhait de captation financière au détriment de son client.
Pour illustrer son propos, l’avocate d’Ali Bongo a affirmé que le 4 mars 2014, l’avocat de la partie adverse aurait notifié au notaire qui s’occupe de la succession, l’appétence de Mlle Onaïda Maïsha Bongo Ondimba de retirer sa plainte. Et donc, sortir de l’indivision. En contrepartie, elle aurait réclamé une transaction financière onéreuse. Suggérant la bagatelle somme de 65 milliards de francs. Soit près de 100 millions d’euros, en plus de quatre titres fonciers à Libreville.
Cette proposition opportune aurait été réitérée selon Maître Claude Dumont-Beghi en décembre 2014 à l’administrateur judiciaire désigné. Qui selon les explications de l’avocate d’Ali Bongo, cette sollicitation aurait été « considérée comme une demande extravagante, n’ayant pas trouvé écho, en 2015. » D’ailleurs, précise-t-elle, « nous avons la démultiplication de procédures engagées en France et au Gabon avec pour objectif de discréditer l’acte d’état-civil du chef de l’Etat ».
Avant de marteler, que la plaignante Mlle Onaïda Maïsha Bongo Ondimba aurait droit, en qualité d’héritière réservataire, à 0,94% des biens situés au Gabon et des SCI soumises à la loi gabonaise et de 1,45% des biens situés en France. Tout en déclarant avec assurance « Aujourd’hui vouloir encore contester cette filiation devient surabondant ».
Cette affaire est vraisemblablement loin d’avoir pointée son épilogue. Avec cette déclaration habilement orchestrée médiatiquement, l’affaire de l’acte civil du président gabonais a pris une autre tournure. Qui promet l’accélération d’une bataille judiciaire, politique et médiatique. Ce talon d’Achille d’Ali Bongo qui a émoussé son image durant tout son mandat présidentiel sera sans nul doute au cœur de la joute électorale gabonaise de la présidentielle 2016.
Pour rappel, c’est dès septembre 2009, que l’opposant Luc Bengono-Nsi, membre fondateur du MORENA qui avait intenté un procès à Ali Bongo concernant le faux acte de naissance prouvé. Avec lequel il a constitué son dossier pour la candidature à la présidentielle d’août 2009. Cette grave accusation pour faux usages de faux avait été poursuivie dans le livre brûlot de Pierre Péan, Affaires Africaines.
Ensuite, s’en est suivie, la succession d’Omar Bongo. Avec la plainte de la plaignante Onaïda Maisha Bongo, sœur cadette du président gabonais. Fille du défunt président eue avec Chantal Myboto. Fille de l’opposant, ancien baron du régime PDG, Zacharie Myboto. Mlle Onaïda Maisha Bongo a déposé une plainte contre X pour "faux et usage de faux" contre ce énième acte de naissance d’Ali Bongo qui a été sans suite par le quarter de Nantes. Pour incompétence juridictionnelle.
Il faut noter qu’après avoir eu accès à l’acte de naissance retrouvé dans les archives coloniales françaises situées à Nantes, plusieurs irrégularités avaient été constatées. Le document civil avait été brandit pourtant par Ali Bongo comme une preuve irréfutable de sa filiation à l’un dernier patriarche de la Françafrique, Omar Bongo mort au pouvoir après 42 ans de règne sans partage.
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