Dessous de table

La vraie-fausse évasion de Lee White du Gabon a été orchestrée avec l’onction d’Oligui Nguema

La vraie-fausse évasion de Lee White du Gabon a été orchestrée avec l’onction d’Oligui Nguema
La vraie-fausse évasion de Lee White du Gabon a été orchestrée avec l’onction d’Oligui Nguema © 2023 D.R./Info241

Alors que plusieurs grands collaborateurs de l’ancien régime déchu au Gabon sont libres de leurs mouvements, dont Ali Bongo himself, on apprend que le président de la transition a également donné son aval à l’évasion de l’ancien ministre des Eaux et Forêts, Lee White. Selon Jeune Afrique, qui a rencontré dernièrement le fugitif réfugié à Londres, son prétendu « évasion médicale » n’était qu’une façade, et un accord secret aurait été conclu avec le président de la transition début octobre.

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Ceux qui se demandaient encore si l’ancien ministre des Eaux et Forêts d’Ali Bongo reviendrait un jour au Gabon ont maintenant leur réponse : c’est non ! Alors que son nom est abondamment cité dans plusieurs malversations présumées dans le secteur du bois, les nouvelles autorités gabonaises auraient conclu dans le plus grand secret un accord pour "libérer" de la justice celui qui ambitionnait pour le compte du PDG, devenir un élu de Lopé (Ogooué-Ivindo) lors des élections locales annulées du 26 août.

Le plus british des Gabonais actuellement en fuite dans son pays d’origine

Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, Lee White n’a pas quitté le Gabon pour des soins, comme le prétendaient plusieurs sources depuis son "évasion" du Gabon le 7 octobre. « Lee White a finalement négocié sa sortie du territoire, le 7 octobre, avec le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. (...) Ce départ a notamment été rendu possible par l’appui du secrétaire général de la Présidence, Guy Rossatanga-Rignault », indique l’hebdomadaire le 4 décembre sur son site internet.

Des facilités négociées au sommet de l’Etat à la Présidence de la transition pour certainement s’attirer les bonnes faveurs du Commonwealth après le passage en force de l’armée gabonaise et l’arrivée au pouvoir du général Brice Oligui Nguema, qui avait en charge de protéger le palais présidentiel contre les ennemis d’Ali Bongo. Un deux poids deux mesures pour notre ministre local qui s’est soudainement rappelé que son pays de cœur était en Europe et non dans les forêts africaines où les pouvoirs vont et se défont.

Ainsi va la justice gabonaise qui s’accommode bien des arrangements et autres dessous de table permettant à certains "puissants" de s’extirper de ses foudres avec la bénédiction du président de la transition himself et de ses équipes. Pendant ce temps, le complice présumé de Lee White, Ghislain Moussavou, n’a pas eu les mêmes égards. L’ancien directeur général des Eaux et Forêts croupit lui à la prison centrale de Libreville sans bouée de sauvetage avant son procès. Vive la justice gabonaise ! Vive le CTRI et ses traitements de faveurs judiciaires orientés !

@info241.com
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