Le rattachement des investissements publics au Commissariat Général au Plan, suscite un espoir auprès des sectoriels gabonais

Le rattachement de la Direction des Investissements Publics au Commissariat Général au Plan, dirigé par le Financier Economiste, ancien pensionnaire de la Banque de France, Vulgain Andzembe Tsiegori suscite un grand espoir auprès des Ministères Sectoriels et des Partenaires au Développement. Le rattachement de la Direction des investissements Publics (DIP) au sein du Commissariat général au plan (CGP) s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), sous l’impulsion du général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, en vue de rétablir l’orthodoxie budgétaire, qui doit épouser ce nouveau cycle de développement économique et social du Gabon.

Ce retour tant attendu de la Direction des Investissements Publics (DIP), fait suite de la réhabilitation du Ministère de la Planification et de la Prospective et de sa cheville ouvrière, le Commissariat Général au Plan, sous le magister du Banquier Financier, ancien gestionnaire de fonds à la Banque de France, sieur Vulgain Andzembe Tsiegori, est la matérialisation de la volonté du Gouvernement de la Transition de rétablir, la chaîne opérationnelle de la Planification dans ses standards internationaux (prospective, planification, programmation, budgétisation, suivi et évaluation).
Pour les sectoriels interrogés par Info241 les raisons pour lesquelles cette restauration est cruciale se résument en ces axes :
1. Renforcement de la Planification et de la Coordination : la mise en œuvre des plans, programmes et projets de développement dépend fortement de la capacité de l’Etat à mettre en cohérence son budget d’investissement avec sa vision de politique générale. L’un des objectifs de cette réforme importante est de rétablir un lien direct entre la planification, la préparation, le suivi du budget de développement et le suivi évaluation des projets, l’ordonnancement budgétaire constitue l’une des premières sources de financement du développement d’un pays.
En outre, le retour des investissements publics au sein du Commissariat Général au Plan devrait également favoriser d’une part la réalisation des études des projets de développement à travers le Fonds d’Etudes Sectorielles (FES) qui est une composante de l’investissement par la centralisation de la planification et de la préparation des projets de développement. Cette initiative doit aboutir à la création d’une banque des projets structurants et favoriser par la suite la mobilisation des ressources extérieures pour leur mise en œuvre.
Centralisation de la coordination du développement
Par cette décision, le Gouvernement de la Transition sous la vision éclairée du général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, Chef de l’Etat entend également réduire les risques liés à la duplication des projets au sein des Ministères, sans études préalables bien avancées. Et rompre de ce fait avec la multiplicité des pôles des décisions et la déperdition d’informations stratégiques pour le développement du pays. Il s’agit concrètement d’améliorer de la coordination des interventions de l’Etat en matière de planification et de mise en œuvre des projets de développement afin d’éviter le gaspillage des ressources financières.
Aussi, le Commissariat Général au Plan renforcé, pourrait désormais jouer pleinement son rôle en matière de suivi de la coordination de la coopération au développement. Il s’agit d’une mission aussi importante qui vise à garantir l’efficacité des interventions des partenaires au développement encore appelés les partenaires techniques et financiers (PTF) à travers le respect des engagements et l’alignement des programmes de coopérations aux objectifs de développement durables (ODD) au Gabon.
2. Optimisation de l’Utilisation des Ressources : ce rattachement permet de mettre en cohérence la planification et la préparation du budget de développement. En effet, en priorisation les idées de projets à soumettre au Fonds d’Etudes Sectorielles (FES), en faisant des choix éclairés les projets prioritaires conformément à la vision des plus hautes autorités. Dans le cadre d’une planification participative (prenant en compte les avis des sectoriels) cela participe à une utilisation stratégique et opérationnelle des ressources de l’Etat dédiées au financement du développement.
Cette mise en cohérence se traduirait aussi par l’élaboration des Cadre de Dépenses à Moyens Termes en lien avec les Plans nationaux et les Programmes sectoriels de développement. L’objectif étant de permettre à notre pays de sortir de la dictature du court terme et des programmations des lois des finances qui influent sur les allocations budgétaires en faveur des projets structurants.
3. Soutien au développement des infrastructures stratégique et à l’intensification de la Diversification Économique : Dans un contexte marqué par la mise en œuvre du Plan National de Développement de la Transition (PNDT 2024-2026) et du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), le retour de la DIP au CGP permet à ce nouveau véhicule de l’Etat se s’assurer de la réalisation des objectifs clés fixés en matière de développement.
Ainsi, à court terme, il s’agit pour le CGP de veiller à travers les mécanismes budgétaires à l’exécution des projets prioritaires (CTRI) devant permettre au Gabon d’amorcer un nouveau cycle de développement économique et social. Il s’agit notamment des projets relatifs au développement des infrastructures stratégiques et à l’intensification de la diversification de l’économie.
4. Amélioration de l’Attractivité pour les Investissements Privés : le retour de la DIP dans son administration d’origine est un signal fort et positif de restauration donnés aux investisseurs privés et aux Partenaires Techniques et Financiers qui retrouvent un interlocuteur clé et central pour traiter des sujets de développement et d’investissement, dans ce Gabon à fort potentiel économique. Elle offre une transparence accrue sur les priorités nationales, encourageant ainsi les investisseurs étrangers et locaux à s’aligner sur les projets de développement identifiés par l’État.
5. Suivi et Évaluation des Projets et programmes de développement : c’est le miroir de la DIP qui vient conforter sur le terrain fort d’un modèle éprouvé et répondant au standard international, que les décaissements sont en conformité le cahier de charge des sociétés adjudicataires. La culture du résultat prend tout son sens, et le reporting exact aux autorités permet d’ajuster rapidement les erreurs ou encourager les réussites à travers son pendant la Direction du Suivi évaluation des projets et programmes de développement.
Cette nouvelle organisation offre des gages d’une transparence accrue sur les priorités nationales, encourageant ainsi les investisseurs étrangers et locaux à s’aligner sur les projets de développement identifiés par l’État. Le suivi rigoureux des projets d’investissement garantit une efficacité dans la mise en œuvre des projets. Une Direction des investissements peut mettre en place des mécanismes d’évaluation qui permettent d’ajuster les stratégies nationales et sectorielles en fonction des résultats observés et des retours des parties prenantes.
6. Soutien à l’Inclusion Financière : le retour dans sa maison de la DIP va jouer un rôle clé dans l’inclusion financière en orientant des fonds vers des projets inclusifs, favorisant l’accès aux services financiers pour les populations marginalisées. En ce sens, elle peut aussi travailler avec d’autres organismes pour promouvoir des initiatives d’inclusion financière.
En somme, le retour comme jadis de la DIP au Commissariat Général au Plan de la Vice primature, Ministère de la Planification et de la Prospective en est une réponse stratégique aux défis de gestion des investissements publics au Gabon. Cette restauration d’institution économique permettra non seulement de maximiser l’impact des projets publics mais aussi de structurer l’économie de manière plus inclusive et durable.
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