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Madagascar : L’ancien président Andy Rajoelina pourrait être jugé par la justice de son pays

Madagascar : L’ancien président Andy Rajoelina pourrait être jugé par la justice de son pays
Madagascar : L’ancien président Andy Rajoelina pourrait être jugé par la justice de son pays © 2025 D.R./Info241

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Le président par intérim de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina, a affirmé ce vendredi sur France 24 qu’il jugeait nécessaire de faire comparaître devant la justice malgache l’ancien président Andry Rajoelina. Celui-ci a quitté le pays début octobre, après des manifestations antigouvernementales ayant débouché sur l’arrivée des militaires au pouvoir. Randrianirina estime que les violences et les blessures par balle relèvent de décisions venues du sommet de l’exécutif. Il a résumé sa position en déclarant : « Notre souhait, c’est de le juger à Madagascar […] ».

Le président par intérim a aussi plaidé pour des poursuites visant Maminiaina Ravatomanga, homme d’affaires influent et proche de l’ex-président. Ce dernier est soupçonné de blanchiment d’argent par la justice de l’île Maurice, où il s’est réfugié après le coup d’État. Dans le même temps, la ministre de la Justice, Fanirisoa Ernaivo, a annoncé une coopération avec une délégation suisse en vue du gel de comptes bancaires liés à des transactions illégales. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’enquêtes ouvertes à Madagascar sur des faits de corruption, de blanchiment d’argent et de détournement de fonds publics.

Sur le plan politique, l’Assemblée nationale a voté le 14 octobre pour écarter Andry Rajoelina du pouvoir en raison de son absence. La Haute Cour constitutionnelle a soutenu cette décision et a proposé aux militaires dirigés par Michaël Randrianirina de prendre le pouvoir, avant de l’investir trois jours plus tard comme président par intérim. Randrianirina a annoncé la révision, dans les deux ans, des bases constitutionnelles et des lois électorales, puis l’organisation d’élections locales et nationales après un référendum sur une nouvelle Constitution. Concernant la France, il a indiqué que de nombreux Malgaches étaient « indignés » par l’exfiltration de l’ancien président avec l’aide de Paris.

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