Manifestation

Port-Gentil : La population dans la rue pour crier son ras-le-bol des délestages de la SEEG

Port-Gentil : La population dans la rue pour crier son ras-le-bol des délestages de la SEEG
Port-Gentil : La population dans la rue pour crier son ras-le-bol des délestages de la SEEG © 2024 D.R./Info241

Privée d’eau et d’électricité depuis une semaine, la population de Port-Gentil est descendue dans les rues pour exprimer sa colère. Le mercredi 21 février, elle a initié une marche pacifique durant la nuit pour réclamer la fermeture de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

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« Chassons la SEEG ! », « Nous en avons assez ! », « Trop, c’est trop ! » scandaient les Port-Gentillais hier soir. Ils ont investi les principales artères de la capitale économique du Gabon pour manifester leur mécontentement suite aux délestages récurrents de la SEEG.

Une vue de la manifestation

Depuis plusieurs jours, les habitants de la Cité pétrolière subissent des coupures d’électricité incessantes, touchant tous les quartiers sans exception. Cette mobilisation est le résultat d’une exaspération devenue insupportable. « Ce n’est plus seulement une question d’accès à l’eau ou à l’électricité, non ! Soit la SEEG se trouve un concurrent, soit elle ferme ses portes. Nous avons des coupures de courant tous les jours », dénonce à Info241 Patrick Moussavou.

En effet, depuis une semaine, la SEEG a mis en place un programme de délestage électrique touchant plusieurs quartiers de Port-Gentil. Cette décision découle d’un dysfonctionnement survenu sur un groupe électrogène, dont la pièce de rechange tarde à être acheminée jusqu’à Port-Gentil. Les conséquences sont désastreuses : la ville est plongée dans l’obscurité depuis une semaine, avec des coupures pouvant durer jusqu’à 12 voire 24 heures. Les denrées alimentaires stockées dans les congélateurs pourrissent, de nombreux appareils électroménagers sont endommagés, les tenues scolaires sont froissées, et bien d’autres désagréments surviennent.

Les forces de l’ordre tentant de contenir les manifestants

« À Port-Gentil, la situation est infernale et nous ne pouvons plus vivre ainsi. Pendant toute une semaine, nous subissons des coupures d’eau et d’électricité. Les aliments dans les congélateurs pourrissent », témoigne Yves Renombi. Bien que l’armée ait été mobilisée pour tenter de calmer la foule en colère et rétablir l’ordre public, la frustration se fait sentir dans tous les quartiers : Château, Balise, Ngadi, Marché du Grand village. Sans violence, les habitants, munis de casseroles et du drapeau gabonais, ont scandé dans les rues de Port-Gentil : « Chassons la SEEG ».

Cette situation cauchemardesque imposée par la SEEG à ses clients de la capitale économique les empêche de mener une vie normale, de se laver ou de préparer un repas convenablement. Les pompes à eau et les surpresseurs, alimentés par l’électricité, sont privés de cette précieuse énergie, malgré les factures colossales réglées chaque mois. « Il n’y a ni eau ni électricité ! Nous avons des enfants qui étudient et qui doivent passer des examens. Cela fait trois jours que nous n’avons ni eau ni électricité. Les aliments se gâtent alors que nous payons pour l’eau et l’électricité », déplore Kelly Maroundou.

@info241.com
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