Présidentielle 2025 : les 11 et 12 avril déclarés fériés pour faciliter le vote des gabonais

Afin de permettre à chaque citoyen de remplir son devoir civique, les vendredi 11 et samedi 12 avril 2025 sont déclarés fériés, chômés et récupérables sur toute l’étendue du territoire national. L’annonce a été faite par le ministère du Travail et de la Lutte contre le chômage à travers une note officielle publiée ce début de semaine.

Si le communiqué ne précise pas les motivations exactes de cette décision, la tutelle, dirigée par Adrien Nguema Mba , indique qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’application du décret n°0078/PR/MIS du 23 janvier 2025, portant convocation du collège électoral. Cette mesure vise à garantir une large participation à l’élection présidentielle prévue pour le samedi 12 avril.
Un scrutin historique
Pour la première fois depuis 1967 , le Gabon s’apprête à élire un président sans la présence d’un membre de la famille Bongo sur la ligne de départ. Une rupture inédite, conséquence du coup d’État militaire du 30 août 2023, qui a mis fin à plus de 55 ans de règne dynastique. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine à l’époque, avait alors pris le pouvoir, promettant une transition apaisée et une restitution du pouvoir aux civils.
Une affiche de campagne à Libreville
Après 19 mois de transition politique, le pays d’Afrique centrale entre dans une phase décisive de son histoire démocratique. Plus de 900 000 électeurs sont attendus dans les urnes pour choisir leur futur président de la République.
Une élection sous haute attente
Le scrutin du 12 avril est perçu comme une opportunité de renouveau démocratique dans un pays encore marqué par de profondes inégalités sociales malgré ses importantes ressources naturelles. Les attentes de la population sont fortes : réduction du chômage, lutte contre la corruption , amélioration des infrastructures, et surtout diversification de l’économie pour sortir de la dépendance au pétrole.
Le taux de participation constituera un indicateur majeur de la crédibilité du processus. D’où l’importance de ces jours fériés, pensés pour faciliter la mobilité des électeurs , surtout en province, et limiter l’abstention redoutée par plusieurs observateurs nationaux et internationaux.
Le pari de la rupture
Le général Oligui Nguema, devenu président de la transition , avait promis en septembre 2023 lors de sa prestation de serment de rendre le pouvoir au peuple et de bâtir des institutions plus démocratiques. L’élection du 12 avril est donc plus qu’un simple scrutin : c’est le test grandeur nature d’un projet de refondation nationale.
Le Gabon entre ainsi dans une période charnière. Si les ambitions sont claires, les défis restent considérables. Le 12 avril 2025, les urnes pourraient bien trancher entre un passé lourd et un avenir encore à écrire.
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