Transition : Deux anciens candidats à la présidentielle gabonaise jetés en prison à Oyem !
On en sait désormais un peu sur le sort judiciaire réservé par la justice gabonaise aux deux anciens candidats à la présidentielle arrêtés le 5 septembre dernier à Medzeng (Woleu-Ntem, nord du Gabon). Interpelés alors qu’ils se rendaient en Guinée équatoriale avec la lettre jugée compromettante du candidat consensuel Albert Ondo Ossa aux autorités équato-guinéennes, Mike Jocktane et Therence Gnembou Moutsona ainsi que deux de leurs accompagnateurs croupissent depuis ce lundi à la prison centrale d’Oyem.
Mike Jocktane et Therence Gnembou Moutsona, deux candidats à la présidentielle du 26 août annulée par l’armée gabonaise qui a pris le pouvoir le 30 août, sont dans de sales draps. Appréhendés alors qu’ils étaient détenteurs d’un ordre de mission du Pr Albert Ondo Ossa pour le vice-président de la Guinée équatoriale Teodoro Nguema Obiang Mangue, les deux politiciens ont été écroués ce 11 septembre à la prison d’Oyem.
Les deux anciens candidats et soutiens du Pr Ondo Ossa, lors de leur interpellation
Si le Pr Ondo Ossa a nié être l’auteur de ladite lettre controversée appelant la Guinée équatoriale à aider à un « retour constitutionnel » mis à mal par le coup d’Etat des militaires, le parquet d’Oyem s’est vite fait de se saisir de l’affaire. Il leur est reproché d’avoir commis des « allégations mensongères », précise une source citée par nos confrères de l’Union ce jeudi. En clair, ce n’est plus la lettre et son contenu qui seraient à charge contre eux mais leur déclaration aux douanes.
Lors de leur interpellation le 5 septembre, les 4 hommes auraient affirmé aux gendarmes qu’ils se rendaient à Mongomo (Guinée équatoriale) pour y effectuer des achats d’où la forte somme de 5 millions retrouvés sur eux. Sauf que selon le permis de circulation de marchandises délivré par l’administration des douanes, appelé passavant, la délégation controversée se rendait plutôt dans la capitale équatoguinéene Bata où leur attendait un véhicule.
C’est donc pour cette « différence » de déclaration de ville que la justice gabonaise, contrôlée par les militaires du CTRI, a décidé d’écrouer les 2 candidats à la présidentielle et leurs accompagnateurs. Ce, alors qu’une simple assignation à résidence ou une interdiction de quitter le pays aurait suffit. Ce, le temps de faire progresser l’enquête sur cette nébuleuse affaire. Est-ce là la matérialisation de la nouvelle orientation de la justice gabonaise voulue par le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema ?
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