Viré du gouvernement, Moukagni Iwangou a un nouveau combat : les visas pour l’Europe !
Alors que les pays européens font face à une seconde vague de la pandémie de coronavirus, c’est le timing parfait qu’a trouvé l’ancien ministre gabonais de l’Enseignement supérieur, Jean de dieu Moukagni Iwangou, pour parler visas pour l’Europe. Le président de l’Union et solidarité (US, opposition conviviale) a animé un important point de presse samedi à Libreville pour dénoncer le fait que l’Europe n’accorde plus de visas aux ressortissants gabonais. Ce, alors que le pays est selon lui, un « exemple de réussite » contre la Covid-19.
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Jean de dieu Moukagni Iwangou est plus que jamais friand de voyage depuis son éviction du gouvernement le 16 juillet dernier. Une sortie des affaires gouvernementales qu’il a, au nom de son parti, mise à profit pour se pencher sur une question cruciale pour lui : les visas Schengen pour les Gabonais. Alors que le Gabon et ses ressortissants sont toujours sur la liste noire européenne en raison de la pandémie de coronavirus, l’ancien ministre d’Ali Bongo réclame la révision de cette situation qui ne se justifierait pas au regard des données épidémiologiques qu’il a vanté.
« J’ai confectionné un dossier, ’le plaidoyer de Libreville’ », s’est auto-congratulé l’ancien membre du gouvernement. Ventant les mérites du pays dans la gestion de la pandémie, Jean de dieu Moukagni Iwangou a « la ferme conviction que le Gabon est un exemple, disons humblement, de réussite dans cette lutte-là ». D’où son étonnement que la liste noire européenne n’ait pas été révisée depuis juin dernier pour y inclure le Gabon. Un plaidoyer que le magistrat de formation, destine aux autorités gabonaises et aux représentations consulaires européennes.
Rappelons que depuis la survenue de la pandémie de coronavirus, plusieurs états tiennent désormais un liste noire des pays pour se prémunir de risque d’infection. Malgré les bons chiffres avancés par le Gabon, il semble que ceux-ci n’aient toujours pas obtenu gain de cause auprès de l’Europe. D’où le maintien du pays dans la liste noire dans les pays dont la gestion épidémiologique n’est pas similaire aux standards européens.
Si l’on s’étonne du choix de cette problématique des voyages en Europe comme cheval de bataille du leader de l’US, l’on s’interroge encore plus sur le timing de cette déclaration. Un opportunisme interrogateur au moment où l’Europe fait face à une seconde vague de la pandémie avec donc des raisons évidentes de s’offrir de nouveaux porteurs potentiels de Covid-19 sur leur territoire où couvre-feu et confinement sont légions. L’US est-il devenu un parti de droit aux voyages ? N’y a-t-il pas de combat plus impérieux pour le Gabon ?
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