Clôture de la Constituante : Jean-François Ndongou salue les 801 amendements de leur « avis motivé »
Ce dimanche 22 septembre, l’Assemblée constituante gabonaise a officiellement clos ses travaux. Lors de la cérémonie de clôture au Palais Léon Mba, le président de l’Assemblée, Jean-François Ndongou, a salué le travail colossal réalisé par les membres, notamment les 801 amendements apportés au projet de Constitution. Ces amendements, symboles de l’engagement des parlementaires, ont été intégrés dans un « avis motivé » destiné à orienter le processus de réforme institutionnelle engagé par la transition.
Les missions de l’Assemblée Constituante clairement définies
Dans son discours de clôture, Jean-François Ndongou a rappelé les missions précises assignées à l’Assemblée constituante. Elle avait pour rôle principal d’examiner, d’amender et de proposer un « avis motivé » sur le projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national. Ce projet, composé de 194 articles, visait à redéfinir les fondements de l’État gabonais et à moderniser ses institutions, tout en renforçant les droits et libertés des citoyens. L’objectif global était de poser les bases d’une gouvernance plus transparente et équitable, en phase avec les aspirations populaires exprimées lors du dialogue national inclusif.
Le président de l’Assemblée a également souligné que cette mission impliquait un examen approfondi des propositions pour garantir une meilleure séparation des pouvoirs, une gouvernance démocratique et le respect des droits fondamentaux. Ndongou a mis en avant le sérieux des débats et l’engagement des parlementaires à respecter cette feuille de route, malgré les tensions qui ont parfois marqué les échanges. Leur travail a permis de consolider les grands principes de la République gabonaise tout en préparant le terrain pour un retour à une vie institutionnelle normalisée.
Un processus complexe, mais constructif
Jean-François Ndongou a tenu à rappeler la nature complexe des travaux entrepris depuis le 12 septembre, notant que l’Assemblée constituante avait pour mission d’examiner et d’amender le texte composé de 194 articles, soumis à leur étude le 10 septembre par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Ce processus, selon le président de l’Assemblée, a été marqué par des débats vigoureux, témoignant de la vivacité et de l’intérêt des parlementaires pour l’avenir institutionnel du pays. Malgré les tensions, Ndongou a souligné que les 801 amendements déposés par 78 parlementaires étaient une preuve tangible de leur engagement à renforcer le texte de la nouvelle Constitution.
« Ces amendements montrent à suffisance l’intérêt et l’amour que vous portez pour ce pays », a-t-il affirmé, avant de remercier les intervenants pour leur contribution décisive aux débats, notamment les membres du gouvernement, les experts du droit et les autorités indépendantes.
Les avancées du projet de Constitution
Dans son discours, Jean-François Ndongou a mis en exergue les avancées majeures apportées par le texte constitutionnel, parmi lesquelles le renforcement de la séparation des pouvoirs, la protection des droits et libertés individuelles, et la modernisation des institutions. Il a insisté sur l’importance de préserver les valeurs fondamentales de la société gabonaise tout en ouvrant la voie à une gouvernance plus transparente et plus juste.
L’une des principales préoccupations du projet de Constitution est d’assurer la transparence et l’intégrité des institutions, des objectifs prioritaires dans ce contexte de transition politique. Ce projet doit désormais être soumis à l’approbation du président de la Transition, avant d’être présenté au peuple gabonais dans le cadre d’un référendum.
Une étape décisive pour le Gabon
Les travaux de l’Assemblée constituante, qui se sont déroulés à un rythme soutenu, avec des sessions atteignant parfois 15 heures par jour, représentent une étape décisive pour le Gabon, selon Ndongou. Il a exprimé sa conviction que l’avis motivé de l’Assemblée contribuerait à jeter les bases d’un avenir meilleur pour le pays.
Le président de l’Assemblée a conclu en appelant à l’unité et à la concorde nationale, rappelant que ce processus de transition institutionnelle est une œuvre collective, fruit de l’intelligence et de l’engagement de tous les Gabonais. « Ensemble, nous participons, peut-être sans nous en rendre compte, à jeter les bases d’un nouveau départ pour notre pays », a-t-il affirmé avec une profonde conviction.
La prochaine étape : adoption en Conseil des ministres et référendum
La prochaine étape de ce processus de refondation institutionnelle sera la présentation du rapport général des travaux au président de la Transition. Ce dernier devra soumettre le projet de Constitution en Conseil des ministres avant qu’il ne soit soumis à l’approbation des Gabonais lors d’un référendum. Jean-François Ndongou a exprimé sa confiance dans l’avenir, affirmant que ce projet de Constitution reflète l’âme et la volonté collective des citoyens gabonais.
Le discours s’est achevé sur une note d’espoir et de solidarité, avec une invitation à partager un vin d’honneur pour célébrer la fin des travaux. Une page se tourne pour le Gabon, avec l’espoir que cette nouvelle Constitution inaugurera une ère de stabilité et de prospérité.
@info241.com