Côte d’Ivoire : La présidentielle sous tension, s’est déroulée sans incident majeur signalé
Le scrutin présidentiel s’est tenu ce samedi 25 octobre en Côte d’Ivoire, dans un contexte politique tendu mais sans incident majeur, selon la radio sud-africaine SABC. Près de 8,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans plus de 25 000 bureaux de vote à travers le pays pour désigner leur nouveau chef d’État parmi cinq candidats. Le président sortant Alassane Ouattara, 83 ans, en quête d’un quatrième mandat, fait figure de grand favori face à une opposition divisée et affaiblie par l’exclusion de ses principales figures.
Les autres candidats en lice sont Jean-Louis Billon, dissident du PDCI, Simone Ehivet, ex-épouse de Laurent Gbagbo et fondatrice du Mouvement des générations capables, Ahoua Don Mello, souverainiste réputé proche de la Russie, et Henriette Lagou, candidate centriste. L’absence de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam, dont les candidatures ont été invalidées par le Conseil constitutionnel, a profondément fracturé le camp de l’opposition. Les manifestations dénonçant ces exclusions ont été interdites et sévèrement réprimées : plus de 700 interpellations, une trentaine de condamnations et quatre morts ont été recensés, dont un gendarme.
Face aux tensions, les autorités ont mobilisé 44 000 policiers et gendarmes pour assurer la sécurité du scrutin. À Yamoussoukro, où des bureaux de la commission électorale avaient été incendiés en début de semaine, un couvre-feu a été instauré jusqu’à dimanche matin. Alassane Ouattara mise sur un “coup KO” au premier tour, fort de son bilan économique et de la stabilité retrouvée du pays. Ses adversaires espèrent, eux, séduire un électorat en quête de renouveau. Reste à savoir si la participation dépassera les 53,9 % enregistrés en 2020 — un indicateur clé pour mesurer la confiance des Ivoiriens dans le processus électoral.


