Madagascar : L’ex président Andry Rajoelina déchu de sa nationalité malgache
Le gouvernement de transition malgache a annoncé, ce vendredi 24 octobre, la perte officielle de la nationalité malgache par Andry Rajoelina, ancien président de la République, destitué de ses fonctions le 14 octobre par la Haute Cour constitutionnelle. Le décret, signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo et publié au Journal officiel. L’ancien chef de l’État, qui ne conserve désormais que sa nationalité française, voit ainsi son lien juridique avec la Grande-Île rompu.
Cette décision s’appuie sur l’article 42 du code de nationalité malgache, en vigueur depuis 1960, qui prévoit la perte automatique de la citoyenneté pour tout ressortissant ayant volontairement acquis une autre nationalité. Andry Rajoelina avait obtenu la nationalité française en 2014, à sa propre demande, par un décret signé par Manuel Valls, alors Premier ministre français. Il avait reconnu en 2023, lors de la campagne présidentielle, avoir dissimulé cette double nationalité pendant près de dix ans, expliquant qu’il souhaitait « faciliter l’installation de [ses] enfants en France pour leurs études ».
Sans nationalité malgache, Andry Rajoelina est désormais inéligible à toute élection sur la Grande-Île. Destitué pour absence prolongée du poste au cœur des troubles anti-gouvernementaux, il a été remplacé le 17 octobre par le colonel Michaël Randrianirina, investi président de la transition, qui a ensuite nommé Herintsalama Rajaonarivelo Premier ministre. Cette décision scelle la fin d’un parcours politique tumultueux pour celui qui avait dirigé Madagascar à deux reprises, de 2009 à 2014 puis de 2019 à 2025.


