Exclusions

Coup de balai au PDG : Onanga Y’Obegue et sa bande radiés définitivement des rangs du parti

Coup de balai au PDG : Onanga Y’Obegue et sa bande radiés définitivement des rangs du parti
Coup de balai au PDG : Onanga Y’Obegue et sa bande radiés définitivement des rangs du parti © 2025 D.R./Info241

Après plusieurs mois de trouble, le Parti démocratique gabonais (PDG) a tranché sur le sort de 5 de ses membres dissidents. Ce vendredi 11 juillet, l’ancien parti au pouvoir a officialisé l’exclusion définitive d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue et sa bande de frondeurs qui s’étaient illustrés ces derniers mois par une contestation ouverte de la direction actuelle. Dans un communiqué au ton ferme, la Commission centrale de discipline et de promotion (CCDP) les accuse de «  subversion, défiance et usurpation d’autorité  ».

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Les exclus sont Ali Akbar Onanga Y’Obegue ancien membre du Bureau politique, Francis Nkea Nzigue également ancien membre du Bureau politique, Arthur Benga Ndjeme ancien vice-président de la Commission permanente de la révision des textes, Noé Mesmin Kondodo ancien membre du Bureau politique et, Sylvestre Zue Ndoutoumou simple militant . Se revendiquant héritiers politiques d’Ali Bongo, ces cinq dissidents avaient constitué depuis janvier un «  bureau de continuité   », sans reconnaissance officielle ni base militante, dans le but de contester l’autorité du directoire dirigé par Blaise Louembé, mis en place le 7 mars 2024.

Des prises de position jugées séditieuses

Depuis plusieurs mois, ce noyau dur multipliait les déclarations jugées toxiques par la direction du parti. Parmi celles citées par la CCDP : une sortie du 23 avril 2024 appelant les militants à se soustraire à l’autorité du directoire, une déclaration du 29 janvier 2025 dénonçant une supposée «   soumission du PDG aux autorités de la transition   », ou encore celle du 6 juillet 2025 où Ali Akbar Onanga Y’Obegue se présentait abusivement comme secrétaire général pour commenter une procédure judiciaire impliquant l’ancienne famille présidentielle.

La déclaration de la commission de discipline

Malgré les invitations formelles, aucun des cinq exclus ne s’est présenté devant la Commission centrale de discipline. Le PDG leur reproche, entre autres, une volonté manifeste de créer la confusion dans les rangs militants, une tentative d’usurpation de l’appareil du parti, et une entreprise de division interne, en violation flagrante des statuts et règlements intérieurs. Les délits politiques retenus contre eux incluent aussi le soutien à une autre candidature que celle du PDG lors de la présidentielle du 12 avril dernier.

Le PDG ferme la parenthèse

L’article 1er de la décision acte l’ exclusion définitive des cinq mis en cause. L’article 2 leur interdit formellement de s’exprimer au nom du PDG et exige la cessation immédiate de toute activité revendiquée au nom du parti. Cette rupture nette vise à réaffirmer l’autorité exclusive du directoire issu du 13e congrès extraordinaire du 30 janvier 2023, considéré comme seul organe légitime.

En actant cette exclusion, le PDG affirme sa volonté d’en finir avec les derniers soubresauts du système Bongo. Ces cinq anciens cadres, désormais bannis, tentaient d’exister politiquement sans structure ni relais, en jouant sur l’image d’un PDG fidèle à l’ancien président. Mais face à un appareil désormais resserré autour de ses nouvelles orientations, leur stratégie de défiance n’aura pas fait long feu. Le message est clair : la récréation est terminée. Reste à connaitre la réaction des interessés qui ne saurait tarder.

@info241.com
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