C’est la principale résolution prise hier au cours d’une réunion du bureau politique du parti de Hughes Alexandre Barro Chambrier, Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM). En bisbilles depuis le ralliement de l’honorable Serge Maurice Mabiala au Rassemblement héritage et modernité (RHM) que revendique l’actuel ministre de Culture, il va sans dire que la passe d’arme entre Barro Chambrier et Michel Menga M’Essone est désormais plus qu’ouverte.
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Trois jours après une première déclaration du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) que dirige Alexandre Barro Chambrier, cette formation politique de l’opposition et proche de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) qui soutient Jean Ping, a sorti l’artillerie lourde face à ceux qu’il qualifie de "clique de transfuges conduites par Michel Menga M’Essone".
En effet, le 3 janvier dernier, l’actuel ministre de la Culture, Michel Menga M’Essone qui dit avoir conservé la tête du Rassemblement héritage et modernité (RHM) à la suite de la scission ou plutôt de la mutation de ce parti né dans la mouvance de la dernière élection présidentielle de 2016, a tenu un congrès dit de “clarification”. Celui-ci ayant débouché, entre autres résolutions, sur la rupture entre Barro Chambrier et Mabiala au profit de Menga et son RHM, il n’en fallait pas plus pour que les deux anciens soutiens, compagnons d’infortune, se livrent une guerre sans pitié par médias interposés.
Au RHM, Michel Menga M’Essone qui ne jure plus que par sa loyauté et sa fidélité absolue envers Ali Bongo, ne fait pas mystère de sa volonté de vouloir intenter une action en justice contre Barro Chambrier et le RPM. Contre lesquels il réclame la totalité des députés élus sous la bannière du RHM. Une attitude qui exaspère autant qu’elle étonne au RPM. Entendu que ce parti résolument rangé dans l’opposition farouche au pouvoir actuel, argue que le RHM a été abandonné au profit du RPM. « Le RHM n’a plus aucune existence juridique », affirme l’entourage de Barro Chambrier.
S’appuyant pour ce faire sur l’application des dispositions de l’article 23 de la loi nº 16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi Nº24/96 du 6 juin relative aux partis politiques qui, selon leur argumentaire, a pris acte des actes de l’ensemble des décisions qui ont découlé du 1er congrès extraordinaire que ce parti avait tenu les 5, 6 et 7 avril 2019, congrès auquel Michel Menga et Serge Maurice Mabiala avaient pourtant bel et bien pris part sans qu’ils aient “engagé jusqu’à ce jour aucune action en contestation”, souligne le communiqué de la 3è réunion du bureau politique de ce samedi 9 janvier. Toutes choses qui ont amené cette instance à prononcer purement l’exclusion puis la radiation de ces anciens cadres de leur parti.
Il ne fait l’ombre d’un doute que ces deux exclusions ouvriront prochainement la voie à une autre réaction des plus énergiques du camp de Menga dans les prochains jours. Dans tous les cas, l’actualité politique s’annonce dense en ce début de nouvel an au Gabon.
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