Interdiction d’entrée aux États-Unis : Trump cible 19 pays, dont plusieurs États africains
Le président américain Donald Trump a annoncé ce mercredi une nouvelle série de restrictions de voyage visant directement les ressortissants de 19 pays, dont une majorité issue du continent africain. Cette mesure prison au nom de la "sécurité nationale", entrera en vigueur ce 9 juin. Elle interdit formellement l’entrée aux États-Unis pour les citoyens de 12 pays, parmi lesquels figurent l’Afghanistan, l’Érythrée, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, mais aussi le Tchad, le Congo, la Guinée équatoriale et la Birmanie. Des restrictions partielles touchent également d’autres pays africains comme le Burundi, le Togo et la Sierra Leone.
L’annonce intervient dans un contexte tendu, marqué par une attaque au cocktail Molotov menée récemment par un ressortissant égyptien en situation irrégulière à Boulder, dans le Colorado. Selon Trump, ce cas illustre la menace que représenteraient les étrangers mal contrôlés. Le président a déclaré que les États-Unis ne « laisseraient pas entrer ceux qui souhaitent leur faire du mal », soulignant le droit de l’exécutif à restreindre l’accès au territoire pour des raisons de sécurité.
Ce nouveau décret tranche avec le premier « Muslim Ban » de 2017, critiqué pour son exécution chaotique et ses discriminations. Cette fois, la Maison Blanche affirme avoir mené une évaluation rigoureuse basée sur la coopération sécuritaire, la gestion des visas et le suivi des antécédents criminels. Trump a précisé que la liste pourrait évoluer selon les efforts de coopération des pays concernés. Cette décision suscite une vive inquiétude en Afrique, où plusieurs pays visés entretiennent des liens importants avec la diaspora aux États-Unis. Elle risque de limiter davantage les opportunités d’études, de regroupement familial ou de coopération pour des milliers de citoyens africains