Législatives 2025 : L’UDB et le PDG feront finalement copain-copain dans certaines localités

À l’approche des législatives, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et le Parti démocratique gabonais (PDG) affichent une entente qui tranche avec l’image d’une compétition électorale sans merci. Derrière les discours officiels hostiles, les deux partis s’entendent sur des alliances de circonstance dans des circonscriptions stratégiques, avec un objectif clair : sauver la peau politique de certains ministres en poste.

Deux ministres à sauver
Dans le département de la Sébé-Brikolo (Haut-Ogooué), au premier siège, l’UDB a monté un ticket commun avec le PDG, associant Brigitte Onkanowa, actuelle ministre de la Défense, et Germain Loubangoye Onkamouo. L’arrangement vise à garantir la victoire de la ministre, tout en assurant qu’en cas de maintien au gouvernement, c’est le suppléant issu du PDG qui occupera le siège à l’Assemblée.
La ministre de la Défense et militante UDB sauvée par cette alliance
Même scénario à Lambaréné, dans le 2e arrondissement, où l’alliance UDB/PDG met en avant Séraphin Akure Davain et Brigitte Koumba, épouse Moutaab. Ici, il s’agit de sécuriser le fauteuil parlementaire du ministre de la Justice. Là encore, si le ministre conserve son portefeuille, le siège reviendra au PDG.
Opportunisme politique
En clair, ces « doubles tickets » ressemblent moins à une union programmatique qu’à une transaction politique. L’UDB protège ses ministres, le PDG récupère des sièges sans livrer de véritable bataille, et chacun y trouve son compte. Une bonne affaire pour l’ancien parti au pouvoir, qui accepte de s’effacer pour mieux profiter des arrangements.
Même chose pour le ministre de la Justice dont le parti a fusionné avec l’UDB
Mais cette stratégie du « copain-copain » électoral risque de laisser un goût amer. Elle donne l’image d’une démocratie confisquée, où les électeurs sont invités à valider des combinaisons de coulisses plutôt qu’à choisir des représentants porteurs de projets clairs. Le message est brutal : il ne s’agit pas d’alternance, mais de partage des privilèges.
À terme, la question reste entière : cette alliance opportuniste renforcera-t-elle réellement la crédibilité de l’UDB et du PDG, ou bien ne fera-t-elle qu’alimenter la défiance d’un électorat de plus en plus sensible aux signes de compromission ?
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