Les acteurs artistiques et culturels entendent restaurer le milieu professionnel au Gabon
La salle polyvalente de la mairie du 2e arrondissement de Port-Gentil a accueilli une rencontre d’échanges et d’informations le lundi 25 mars, visant à valoriser le milieu artistique au Gabon en général. Dans le cadre de la continuité des grandes concertations nationales des artistes pour la revitalisation de la vie artistique au Gabon, le conseiller du président Norbert Epandja a échangé avec les acteurs artistiques de Port-Gentil. Le 25 mars, ils ont discuté de la restauration du milieu artistique et culturel national.
« Je suis venu ici parce que nous devons relancer la vie artistique au Gabon. Elle a purement et simplement été bloquée depuis 2009, aujourd’hui nous avons une nouvelle dynamique du pouvoir qui est là », a déclaré le conseiller du président de la transition Norbert Epandja. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des grandes concertations nationales des artistes pour la revitalisation de la vie artistique au Gabon. Lancées à Libreville le 27 février, elles se poursuivent à l’intérieur du pays afin de permettre aux acteurs du domaine de débattre des problèmes culturels du moment.
Une vue de l’assistance
« Il nous incombe le devoir de promouvoir la culture à travers la musique, l’art plastique, nos rites, nos croyances et tout ce qui peut porter haut le flambeau des idées de notre pays », a souligné le maire sortant du 2e arrondissement de Port-Gentil, Jean-Pierre Mbadinga Nzamba. Après les villes de Libreville et d’Oyem, la capitale économique a été la troisième étape de ces grandes rencontres. Au cours de celles-ci, les acteurs se sont penchés sur les moyens d’aider la tutelle à restaurer la musique, le théâtre, le cinéma, la littérature ainsi que les danses modernes et traditionnelles.
Ils ont également évoqué leur contribution à la tutelle pour faire fonctionner efficacement le Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada) et valoriser la culture et le monde artistique, notamment dans la province de l’Ogooué-Maritime. « Ceux qui bloquaient étaient les autorités déchues, qui ne voulaient pas voir l’activité culturelle s’épanouir. Pendant 14 ans, on ne pouvait plus voir un spectacle, une exposition d’arts ou un défilé de mode », a ajouté Norbert Epandja.
L’orateur Norbert Epandja
Pour favoriser l’éclosion inclusive des artistes de la ville de Port-Gentil, la Fédération des acteurs culturels de l’Ogooué-Maritime (FEDACOM) s’est engagée depuis des mois dans la mise en place d’un centre culturel et la représentation du Bureau gabonais des droits d’auteurs (Bugada), des actions clés pour l’essor de la vie artistique et culturelle.
« L’acteur culturel a besoin d’un cadre de travail où il peut promouvoir ses œuvres. Au-delà des textes, il y a des décisions ou des actions qui peuvent avoir un impact direct sur la vie de l’acteur culturel. La mise en place d’un centre culturel à Port-Gentil serait d’une grande utilité », estime la présidente de la FEDACOM, Sonia Douckagha épouse Mabounda Dilindi.
Depuis plus d’une dizaine d’années à Port-Gentil, le monde artistique gabonais traverse des moments difficiles de son histoire en raison de plusieurs facteurs, notamment la marginalisation des acteurs, l’absence de structures, la méconnaissance des textes réglementaires, le manque de collaboration et d’accompagnement des collectivités locales et départementales, le manque de solidarité entre les différents acteurs et l’absence de festivals.
« Les grands événements ne se passent plus à Port-Gentil, sauf à Libreville. Il nous faut donc des festivals dans la province, pour mettre en valeur les différents talents », souligne la présidente de la FEDACOM. Cette réunion technique vise à promouvoir les élites artistiques du Gabon en général, afin que le Gabon soit une grande nation dans le concert des cultures.
« En termes d’accompagnement logistique des artistes, il n’y a rien à Port-Gentil. Ici, nous n’avons même pas un bâtiment où nous pouvons discuter de ces questions. Nous devrions accorder la gratuité des espaces aux promoteurs artistiques et culturels, et même une subvention aux artistes, tout comme dans le football », estime Yves Essongué.
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