Mort par torture d’un soldat gabonais : 8 suspects du B2 aux arrêts, l’enquête désormais confiée à la DGR
Dans le cadre de l’affaire Johan Bounda, du nom du second maître décédé dans des circonstances tragiques le 21 décembre, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris des décisions fermes pour élucider ce drame. Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale de ce 25 décembre, un Conseil de sécurité exceptionnel s’est tenu la veille, 24 décembre. Le président de la transition a ordonné une série de mesures visant à garantir une enquête transparente et exhaustive.
Huit suspects présumés ont été placés en détention préventive et seront traduits devant les juridictions compétentes. Par ailleurs, deux officiers généraux cités dans l’affaire seront entendus par la Direction générale des recherches (DGR) conformément aux procédures en vigueur. L’enquête, initialement confiée à la Direction générale des contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM, B2), a été réorientée vers la DGR et la Direction générale des services spéciaux (DGSS), pour approfondir les investigations et identifier d’éventuels complices.
Le communiqué d’hier de la Défense nationale
Le chef de l’État, indigné par la diffusion d’images irrespectueuses de la dépouille de Johan Bounda, a appelé à la responsabilité des forces publiques et à des poursuites judiciaires contre les auteurs de telles pratiques. Réaffirmant son attachement aux droits humains et à la dignité, il a instruit le ministre de la Défense nationale de veiller à ce que les sanctions soient exemplaires. Tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt, le Président a appelé la population à faire preuve de retenue pour permettre une enquête sereine et impartiale.
Pour rappel, c’est samedi dernier que le corps sans vie d’un soldat de la marine avait été retrouvé à la morgue de l’hôpital militaire du PK9 à Libreville. Le second maitre de la marine serait décédé des suites d’actes de torture infligés dans les locaux du B2. Il y avait été conduit en raison d’accusations de vol d’argent et de bijoux au domicile du général Jean-Martin Ossima Ndong, ancien chef d’État-major des forces armées gabonaise, par ailleurs secrétaire général au ministère de la Défense nationale.
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