Interpellations de proches de Sylvia Bongo au Gabon : ce que l’on sait
L’étau se resserre autour de l’entourage de Sylvia Bongo Ondimba restés à Libreville qui ne manquent pas d’activités illicites. Depuis ce mardi 8 juillet, Mehdi Valentin, neveu de l’ancienne Première dame, a été interpellé à Libreville par des éléments de la Direction générale des services spéciaux (DGSS). Selon des sources concordantes, cette arrestation s’est déroulée dans un climat de tension, alors qu’aucune communication officielle n’a été faite dans l’immédiat. Un média favorable au régime affirme que Mehdi Valentin est visé pour des faits présumés de trafic de drogue, de cornes d’ivoire, et de détention illégale d’armes à feu.
Les circonstances de cette arrestation soulèvent déjà des interrogations. Selon nos informations, l’épouse de Mehdi Valentin — d’abord réfugiée dans une ambassade à Libreville — aurait été attirée hors de celle-ci par un SMS de son mari, alors déjà sous contrôle des agents de la DGSS. C’est en se rendant au point de rendez-vous qu’elle a, elle aussi, été interpellée. Parallèlement, Frédéric Haffray, beau-frère de Sylvia Bongo, a également été arrêté dans le cadre de la même opération, menée conjointement avec l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD).
La version officielle
Un communiqué de la DGSS, relayé par nos confrères de Gabonactu, donne toutefois une version différente des faits. L’intervention aurait été planifiée dans le cadre du démantèlement d’un réseau criminel actif depuis plus d’un an, impliqué dans le trafic de drogue, d’armes et d’éléments issus du braconnage.
Les produits illicites trouvés chez le neveu de Sylvia
La perquisition, menée dans les résidences de Frédéric Haffray, Mehdi Haffray et Amélie Duchesne, aurait permis la découverte d’une importante quantité de stupéfiants, de plusieurs armes à feu détenues illégalement, de cornes d’ivoire, ainsi que de passeports multiples. Les trois suspects ont été interpellés en situation de flagrant délit, puis placés en garde à vue.
Fin de l’impunité
Selon le même communiqué, les deux services engagés dans cette opération — DGSS et OCLAD — poursuivent leur lutte « implacable » contre les réseaux criminels organisés, en mettant en avant leur action sur tout le territoire national et dans le strict respect des lois. Ils affirment que la justice « s’applique à tous », sans distinction de statut ou d’appartenance familiale.
Armes, drogue et pointes d’ivoire au menu
Des actions similaires seraient déjà prévues dans les prochains jours, dans le cadre d’un plan de sécurisation globale, censé restaurer l’autorité de l’État et protéger les populations. Les tensions restent vives, dans un contexte où l’ancienne famille présidentielle multiplie les dénonciations publiques, tandis que les autorités entendent faire passer un message clair : au Gabon, plus personne n’est intouchable.
Sylvia Bongo déjà inquiète
Dans une déclaration publiée sur son compte X, Sylvia Bongo a vivement réagi à cette vague d’interpellations. « Est-ce une forme de chantage en réponse à notre prise de parole ? Une manœuvre pour nous faire taire ? Une monnaie d’échange ? », s’est-elle interrogée, évoquant des « actes de torture » dont auraient été victimes Mehdi Valentin et Frédéric Haffray.
Ce matin, j’ai appris avec horreur l’enlèvement de mon beau-frère, Frédéric Haffray, et de mon neveu, Mehdi Valentin, à leur domicile de Libreville par des agents de la DGSS, agents de la Direction Générale des services spéciaux gabonais.
Depuis leur disparition, des témoignages… pic.twitter.com/2kGAehy46g
— Sylvia Bongo Ondimba (@Sylviabongo) July 8, 2025
Le post de l’ex Première dame
Elle dénonce un acharnement du pouvoir actuel, mené selon elle pendant que le président Brice Clotaire Oligui Nguema se trouve en voyage officiel aux États-Unis, à l’invitation de Donald Trump pour le sommet USA-Afrique prévu du 9 au 11 juillet à Washington.
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