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Le Commonwealth lève la suspension du Gabon et appelle à la consolidation démocratique

Le Commonwealth lève la suspension du Gabon et appelle à la consolidation démocratique
Le Commonwealth lève la suspension du Gabon et appelle à la consolidation démocratique © 2025 D.R./Info241

Réuni virtuellement ce mardi15 juillet 2025, le Groupe d’action ministériel du Commonwealth (CMAG) a annoncé la levée partielle de la suspension du Gabon, actée depuis septembre 2023 à la suite du renversement du régime d’Ali Bongo Ondimba. Cette décision est une reconnaissance internationale du retour à l’ordre constitutionnel entamé avec l’élection présidentielle du 12 avril dernier, qui a porté Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête du pays.

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Le CMAG, organe chargé de veiller au respect des principes fondamentaux du Commonwealth, s’est félicité du déroulement jugé «  crédible, transparent et inclusif   » de cette élection, dont les résultats ont été validés par une mission d’observation électorale de l’organisation. Le ministre des Affaires étrangères gabonais, Régis Onanga Ndiaye, a présenté les efforts entrepris par les autorités depuis la transition d’août 2023, convainquant les membres du groupe ministériel d’un retour progressif à la normalité démocratique.

Une victoire diplomatique

Créé en 1995, le CMAG regroupe huit ministres des Affaires étrangères issus de différentes régions du Commonwealth, auxquels s’ajoute celui du pays président en exercice – actuellement Samoa. Sa mission est de surveiller les violations des valeurs démocratiques de l’organisation, notamment les coups d’État et les atteintes à l’ordre constitutionnel. À ce titre, il avait suspendu partiellement le Gabon après le renversement du pouvoir issu des élections contestées d’août 2023.

Une précédente audience à Libreville entre Oligui Nguema et la secrétaire de l’institution

Dans son communiqué parvenu à Info241, le CMAG rappelle qu’il «  condamne fermement tout renversement inconstitutionnel d’un gouvernement élu, considérant cela comme une violation grave de la Charte du Commonwealth   ». Toutefois, il a reconnu les progrès du Gabon vers une transition réussie, soulignant que le pays «  restera inscrit à l’ordre du jour de ses réunions futures, afin de suivre la consolidation démocratique en cours  ».

Des attentes à venir

Le groupe a également invité la secrétaire générale du Commonwealth, Shirley Botchwey, à maintenir un dialogue étroit avec Libreville. Le gouvernement gabonais est encouragé à «  poursuivre les réformes visant à renforcer l’État de droit, la séparation des pouvoirs, la gouvernance constitutionnelle et la bonne gouvernance   », en conformité avec les engagements pris dans la Charte du Commonwealth. Depuis septembre 2023, l’organisation a engagé un soutien rapproché au Gabon pour favoriser son retour à la démocratie.

L’un des points les plus discutés reste la mission d’observation électorale du 12 avril, qui a conclu que le scrutin reflétait «  dans une large mesure la volonté du peuple  ». Ce point a été déterminant dans la décision du CMAG de lever partiellement la sanction. Pour les membres du groupe, il s’agit désormais d’accompagner le Gabon dans la mise en place d’institutions plus solides et d’une gouvernance inclusive, à l’aube des élections législatives et locales prévues en septembre.

Le Gabon a adhéré au Commonwealth en juin 2022, devenant ainsi le 55ᵉ membre de l’organisation, bien qu’il ne soit ni un ancien territoire britannique ni un État anglophone. Cette adhésion sous Ali Bongo, avait été motivée par la volonté des autorités de diversifier les partenariats internationaux du pays et de renforcer sa coopération économique, diplomatique et éducative avec les pays anglophones.

@info241.com
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