Calendrier électoral

Billie-By-Nzé et son EPG attaquent devant la cour constitutionnelle le calendrier des élections 2025

Billie-By-Nzé et son EPG attaquent devant la cour constitutionnelle le calendrier des élections 2025
Billie-By-Nzé et son EPG attaquent devant la cour constitutionnelle le calendrier des élections 2025 © 2025 D.R./Info241

C’est une initiative de dernière minute qui fait déjà grincer des dents. Moins de 24 heures avant la clôture officielle des dépôts de candidatures pour les élections législatives et locales prévues les 27 septembre et 11 octobre prochains, le parti Ensemble pour le Gabon (EPG) d’Alain Claude Billie-By-Nzé a annoncé, ce 6 août, avoir introduit une requête devant la Cour constitutionnelle. Dans son viseur : l’article 2 du décret présidentiel n°0296/PR/MISD du 11 juillet 2025, qui fixe au 7 août la date limite de dépôt des candidatures.

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Un chevauchement critiqué du calendrier électoral

Dans un communiqué transmis hier à la rédaction d’Info241, EPG dénonce un «  chevauchement   » entre cette échéance et la période de révision de la liste électorale, officiellement arrêtée du 14 juillet au 12 août 2025. Une critique également portée par plusieurs figures politiques, dont quatre anciens candidats à la présidentielle d’avril, qui avaient déjà interpellé le président sur la nécessité de revoir ce calendrier jugé incohérent.

Selon Ensemble pour le Gabon, cette situation crée une insécurité juridique manifeste  : «  les candidatures seraient closes alors que la liste électorale reste en cours de modification   ». Ce flou, poursuit le communiqué, compromettrait le droit d’éligibilité des primo-électeurs, des citoyens récemment inscrits ou déplacés, qui pourraient se voir privés de la reconnaissance de leur qualité d’électeur à temps pour soutenir une candidature.

Une manœuvre politique ou un vrai souci de transparence  ?

Mais cette saisine, déposée à la veille même de la clôture, interroge sur ses motivations profondes. L’EPG n’a en effet obtenu son quitus officiel de reconnaissance en tant que parti politique que ce 5 août, soit deux jours seulement avant l’échéance du 7 août. Ce calendrier serré alimente les soupçons d’une manœuvre destinée à gagner du temps, voire à faire pression sur les autorités électorales.

Le communiqué d’EPG

Dans sa requête, le jeune parti fondé par l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo demande à la Cour constitutionnelle de déclarer inconstitutionnel l’article contesté et d’enjoindre le gouvernement à revoir les délais électoraux, afin d’assurer, selon ses mots, un processus «  conforme au droit   ».

Une entrée politique sous tension

Cette première action de l’EPG sur la scène électorale nationale s’inscrit dans une volonté affichée de défendre la transparence électorale. Mais pour certains observateurs, elle pourrait aussi révéler les difficultés internes du parti à constituer ses listes dans les temps, ou un manque d’anticipation stratégique de la part d’un mouvement encore en phase d’installation.

Reste à savoir si la Cour constitutionnelle acceptera d’ouvrir un débat aussi sensible sur le calendrier électoral à quelques semaines seulement d’un double scrutin majeur. La saisine étant juridiquement suspensive, une réaction du gouvernement, via la CNOCER, pourrait intervenir dans les prochaines heures. L’issue de ce bras de fer pourrait remettre en question tout le calendrier électoral fixé par décret présidentiel.

@info241.com
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