Pour Ali Bongo, son fils Noureddin serait « extrêmement compétent » pour le Gabon !
Au détour d’une interview publiée dans les colonnes de l’hebdomadaire Jeune Afrique no°3099 d’avril 2021 qui a fuité ce dimanche, Ali Bongo s’est longuement épanché sur son pouvoir et la nomination de son fils, Noureddin Valentin, à ses cotés. Pour celui qui a hérité du pouvoir présidentiel de son père Omar Bongo, son fils nommé en décembre 2019 sur un poste taillé sur mesure de coordinateur général des Affaires présidentielles, serait « extrêmement compétent ». Un éloge d’un père à son fils qui ne manque pas non-dit.
Noureddin Valentin serait « extrêmement compétent », aux dires de son père Ali Bongo. Celui qui est pourtant érigé en dauphin présidentiel, répliquait encore récemment à ses détracteurs de faire l’objet d’un délit de patronyme à son endroit, vient de recevoir le soutien de son père. Dans une longue interview, la première du genre depuis son AVC survenu en 2018, Ali Bongo se livre sur son pouvoir qui a vacillé, sa vision du pays mais aussi la place importante de sa famille désormais à des postes-clés à ses cotés face à des collaborateurs évincés ou jetés en prison.
Un fils arrivé par décret présidentiel
C’est le cas notamment de son fils ainé Noureddin Valentin qui a été préféré à sa fille ainée Malika Bongo, née d’une précédente union. Ainsi, c’est le fils ainé de son actuelle épouse Sylvia Bongo, Noureddin Valentin, qui joue désormais les premiers rôles dans l’administration présidentielle après un passage discret à la direction générale du géant singapourien Olam dont les contrats avec l’Etat ont décuplé. Plus d’un an après son arrivée officielle au palais présidentiel, Ali Bongo ne tari pas d’éloges sur son fils et son « extrême compétence » à servir avec le Gabon à ses cotés.
Noureddin aura intégré le palais présidentiel par décret présidentiel pris par son père en décembre 2019
Interrogé sur cette forte présence familiale de son fils au devant de la scène politique nationale, Ali Bongo a paru conquis des prouesses supposées de son fils. « C’est moi qui lui ai demandé de venir travailler au service des Gabonaises et des Gabonais. Il a alors, sans hésiter, quitté un travail qu’il aimait et dans lequel il réussissait », affirme-t-il d’entrée sur la présence de son fils au palais présidentiel. « Noureddin, en qui j’ai évidemment toute confiance, est extrêmement compétent. Il m’assiste au quotidien, veille à ce que mes directives soient bien exécutées et en assure le suivi », a-t-il ajouté.
Fils prodige mais pas dauphin... pour le moment !
Pour Ali Bongo, son fils prodige « occupe une fonction très technique. Il a également une vision très affirmée du développement du Gabon à long terme, un regard très actuel et une sensibilité particulière sur une série de sujets tels que la formation professionnelle, la lutte contre les inégalités, la protection de l’environnement ». Avant de conclure : « J’apprécie tout particulièrement sa franchise. Chose très rare dans ce milieu, il n’hésite pas à me dire ce qu’il pense et à tirer la sonnette d’alarme quand il estime que la voie empruntée n’est pas la bonne ».
Le fils prodige veille au grain au coté de son père
Pour ce qui est de sa succession à la tête du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir depuis 1968) qu’il a d’ailleurs hérité de son père mort au pouvoir après 42 ans de règne, Ali Bongo continue de nier une nouvelle succession dynastique à la tête du pays contrôlé par sa famille depuis 1964. « Pour le reste (la succession familiale au pouvoir,ndlr), je ne commente ni les spéculations ni les fantasmes », a interjeté Ali Bongo à propos de son fils bien aimé. Une manière habile de pas le présenter déjà comme un dauphin probable, sans pour autant écarter cette perspective.
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