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Tropicale Amissa 2023 : Les cyclistes gabonais se préparent en Espagne sans vélo en bon état !

Tropicale Amissa 2023 : Les cyclistes gabonais se préparent en Espagne sans vélo en bon état !
Tropicale Amissa 2023 : Les cyclistes gabonais se préparent en Espagne sans vélo en bon état ! © 2023 D.R./Info241

C’est l’hérésie dans laquelle se trouve les cyclistes gabonais devant prendre part à la prochaine Tropicale Amissa Bongo dont le top départ sera donné à Bitam ce 23 janvier. Ceux-ci en mise au vert à Calpe (Espagne) n’auraient toujours pas de vélo en bon état ni de matériel adéquat pour s’entrainer. Une impasse qui a conduit l’entraineur Abraham Olano à cesser les entrainements débutés depuis le 11 décembre dernier.

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Le sport continue d’être le parent pauvre des autorités gabonaises. Cette fois, c’est au cyclisme s’en faire les frais. Alors que la Tropicale Amissa arrive à grands pas, les cyclistes gabonais ne sont toujours pas prêts d’être au point face aux écuries internationales qui remportent systématiquement cette compétition financée par le contribuable gabonais depuis 2006. Et pour cause, les moyens financiers continuent de manquer à l’appel au grand dam des cyclistes et de leurs futures performances.

Grogne pour faire bouger les lignes

« Je suis obligé de quitter le camp d’entrainement de Calpe avec les cyclistes gabonais », a déclaré le coach de la sélection gabonaise Abraham Olano le 2 janvier dernier cité par l’Union. « Tant que le ministère des Sports ou qui que ce soit ne paiera pas les vélos Giant et le matériel Cornet nous n’allons plus nous entrainer. Sans ce matériel, les athlètes gabonais sont simplement en villégiature en Espagne, car on ne peut pas s’entrainer correctement en raison des vélos qui ne sont pas en bon état », a-t-il reconnu.

Les cyclistes gabonais autour de leur coach

Face à cet imbroglio, la Fédération gabonaise de cyclisme (Fegacy) et le ministère des Sports se renvoient la responsabilité. « Je pense que Olano a raison et sa réaction est légitime. Le matériel d’un cycliste, c’est le vélo. Pas de velo pas de course. La tutelle a promis d’acheter des vélos et depuis, rien n’est fait. À qui la faute ? », a déclaré pour sa part Nazaire Embinga, président de la Fegacy. Une responsabilité que refuse d’endosser le ministre des Sports Franck Nguema.

Un fiasco organisationnel annoncé

« Déjà l’État ne peut pas tout faire ! », a botté en touche le ministre pour se dédouaner. « Nous avons fait de gros efforts s’agissant du cyclisme. Depuis 2017, le coach Olano n’a pas été payé. Il y avait une grosse ardoise. Tout dernièrement nous avons, via le Trésor public, réglé la dette. Le Trésor a également décaissé 67 millions pour la mise au vert de notre sélection en Espagne. Et ce sur demande du coach et de la fédération », a pesté Franck Nguema.

Avant de rejeter la responsabilité de ce fiasco organisationnel à la fédération : « Les équipements sont aussi du ressort des fédérations. À l’image de la sélection fanion des Panthères football », a-t-il conclu. En attendant, c’est le statu quo entre un Etat qui se désengage et des coureurs qui doivent faire bonne figure à une compétition sans avoir le minimum requis. Une image peu reluisante du sport gabonais et de ses dirigeants.

@info241.com
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