Droits de l’enfant au Gabon : la justice descend en classe pour sensibiliser et prévenir à Port-Gentil
L’École primaire Les Bleuets du Littoral de Port-Gentil a accueilli, ce jeudi 20 novembre, une séance de sensibilisation essentielle consacrée aux droits de l’enfant. Cette rencontre, réunissant élèves et enseignants, visait à rappeler avec force les droits fondamentaux garantis à chaque enfant, tout en soulignant les responsabilités incontournables des parents dans leur protection, leur bien-être et leur développement harmonieux. Une initiative saluée qui témoigne d’un engagement partagé en faveur de la promotion des droits de l’enfant.
Une sensibilisation menée par une équipe judiciaire
Conduite par une équipe pluridisciplinaire composée de magistrats, procureurs et greffiers, la séance a permis de présenter de manière accessible les droits reconnus aux enfants : droit à l’éducation, à la santé, à la protection contre les violences, droit à un nom, une nationalité, ainsi que le droit à l’expression.

« L’objectif était de rappeler les droits des enfants, mais aussi leurs devoirs. Nous leur avons également présenté le déroulement d’une audience grâce à une simulation pédagogique », a expliqué Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, présidente de la juridiction pour enfants.
Les intervenants ont insisté sur le rôle incontournable des parents dans la garantie de ces droits. « Les enfants disposent de droits qu’il est crucial de faire respecter. Chacun a une part de responsabilité dans leur protection », a rappelé le Tribunal pour enfants de Port-Gentil.
Des échanges interactifs et une prise de conscience collective
La délégation judiciaire a mis en lumière les conséquences graves de la négligence, du décrochage scolaire, des violences domestiques ou encore de l’absence d’état civil, autant de réalités qui fragilisent encore de nombreux enfants. « La sensibilisation m’a permis de comprendre que tout jeune de 0 à 18 ans est un enfant dont les droits doivent être respectés conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant », a confié Abraham Ondong Nkizogo Manény, élève en 5ᵉ année.

Les élèves, très attentifs, ont participé à plusieurs échanges visant à leur apprendre comment alerter ou demander de l’aide en cas d’atteinte à leurs droits. Les parents présents ont accueilli favorablement cette démarche, conscients de leur rôle déterminant dans la construction d’un environnement protecteur. « Notre objectif est que ces jeunes soient informés et qu’un dialogue naturel s’installe avec les acteurs de la protection de l’enfance. Les droits des enfants sont universels et non négociables », a conclu Françoise Ogandaga.
Des outils pratiques distribués et de nouvelles actions annoncées
La rencontre s’est achevée par la distribution de brochures pédagogiques détaillant droits et devoirs, ainsi que des recommandations adressées aux familles par le Tribunal pour enfants. L’institution a annoncé que d’autres campagnes seront organisées dans les prochains mois pour renforcer la prévention au sein des établissements scolaires.

« Nous avons le droit d’aller à l’école, d’avoir accès à la santé, à la vie privée, au logement, mais aussi l’obligation de respecter nos parents. J’ai appris qu’un enfant peut être incarcéré dès 13 ans, et que les parents complices risquent aussi la prison », a témoigné l’élève Zoé-Dia Kogou. Cette initiative, unanimement saluée par les participants, illustre la détermination des autorités judiciaires à renforcer la culture du respect des droits de l’enfant au sein des communautés éducatives et familiales.
@info241.com


