Les anciens conseillers de cabinets municipaux de Port-Gentil réclament leurs droits impayés depuis un an
Cela fait un an que les anciens conseillers municipaux de Port-Gentil, regroupés en collectif, réclament le paiement intégral de leurs droits sociaux. Ces ex-membres des cabinets du maire central sortant Gabriel Tchango et des maires d’arrondissements (mandature 2018-2023) dénoncent une marginalisation qu’ils jugent injuste et une précarité croissante.
Lors d’une déclaration de presse tenue le lundi 16 décembre, près d’une vingtaine d’entre eux ont accusé certains responsables de l’hôtel de ville de bloquer le règlement de leurs droits. « Pourquoi le secrétaire général et le directeur des finances n’ont-ils pas transmis notre dossier au délégué spécial dès son arrivée, alors que cela avait été fait pour les membres des cabinets de la précédente mandature ? », s’interrogent-ils.
Des injustices flagrantes
Le collectif déplore un traitement discriminatoire et incohérent. Alors qu’ils n’ont toujours rien perçu, certains bénéficiaires, comme l’ex-directeur de cabinet de Gabriel Tchango ou des agents municipaux admis à la retraite cette année, ont déjà reçu leurs soldes de tout compte.
Une vue de la séance d’hier
Selon eux, « une partie des mandats de paiement a été déposée au Trésor public, mais le reste est bloqué à la mairie sous prétexte d’une ligne budgétaire épuisée. » Ils dénoncent également l’attitude du délégué spécial, qui aurait déclaré qu’ils n’avaient aucun droit à percevoir.
Une précarité dramatique
Depuis la cessation officielle de leurs contrats le 29 décembre 2023, ces anciens conseillers vivent dans des conditions déplorables. Deux d’entre eux auraient été victimes d’AVC, plusieurs ont été expulsés de leurs domiciles faute de paiement des loyers, et de nombreux enfants de ces agents sont contraints de rester à la maison, faute de moyens pour payer leur scolarité.
« Nous vivons une humiliation quotidienne. Nous sommes devenus la risée de nos voisins, et aucune solution concrète n’a été apportée malgré nos multiples démarches », déplorent-ils.
Un appel au président de la République
Face à cette situation, le collectif a sollicité l’intervention du président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, comme dernier recours. « Nous plaçons notre ultime espoir en lui pour le règlement de cette situation, perdue depuis un an », concluent-ils.
Malgré une séance de travail présidée le 11 octobre dernier par la déléguée spéciale adjointe Marie Stéphanie Inguiessi, et la distribution de fiches de calcul pour les droits légaux, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. Le dossier, estimé à plus de 80 millions de FCFA, repose désormais entre les mains du Tribunal administratif.
Les anciens conseillers espèrent une issue rapide pour mettre fin à cette crise qui impacte gravement leur vie sociale et professionnelle.
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