Le Comité pour la transition et la restauration (CTRI) est sorti de son silence ce vendredi avec un nouveau communiqué. Les militaires au pouvoir au Gabon ont dénoncé la montée des discours haineux et divisionnistes propagés ces derniers jours dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux par « quelques esprits séditieux et des groupuscules tapis dans l’ombre ». Face à cette situation, le CTRI a promis une plus grande fermeté contre les auteurs de ces dérives qui menacent notre vivre-ensemble.
Après la réaction de la Haute autorité de la communication (HAC) mercredi, c’est au tour du CTRI de s’exprimer. Cette instance de l’armée gabonaise, qui a arraché le pouvoir à la famille Bongo, a mis en garde les auteurs de propos tribalistes, régionalistes et haineux, particulièrement répandus dans une certaine presse et abondamment sur les réseaux sociaux.
Dans son communiqué n°62, le CTRI a exprimé sa profonde préoccupation face à ces discours. « En effet, quelques esprits séditieux et des groupuscules tapis dans l’ombre répandent dans notre pays le venin mortel du régionalisme, de l’ethnocentrisme et de la xénophobie », indique le texte officiel parvenu hier à la rédaction d’Info241.
Pour contrer ces dérives, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a donné des instructions "fermes" aux services de police judiciaire. Ceux-ci devront intensifier leur surveillance des médias et des réseaux sociaux et signaler immédiatement au parquet de la République tout discours haineux. Par ailleurs, il a insisté sur l’application rigoureuse de la loi contre les auteurs de tels actes.
Cette initiative vise à responsabiliser certains activistes et autres polémistes, souvent basés à l’étranger, accusés de semer un « venin mortel » contre l’unité nationale. Cet appel au ressaisissement sera désormais suivi par les différents parquets judiciaires du pays afin que toute la rigueur de la loi s’abatte sur les auteurs de tels propos.
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