L’invité de la rédaction

Raymond Ndong Sima : « il faut que l’on s’intéresse au contenu, sur ce que devrait faire le futur président »

Raymond Ndong Sima : « il faut que l’on s’intéresse au contenu, sur ce que devrait faire le futur président »
Raymond Ndong Sima : « il faut que l’on s’intéresse au contenu, sur ce que devrait faire le futur président » © 2015 D.R./Info241

L’invité de la rédaction d’Info241 cette semaine est Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre du Gabon, ancien membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1967) passé à l’opposition et auteur de Quel renouveau pour le Gabon ? paru en mars 2015 aux éditions Pierre-Guillaume De Roux.

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L’ancien Premier ministre y aborde notamment l’Alliance patriotique qu’il appelle de ses vœux, la future présidentielle de 2016 et s’exprime sur ses relations actuelles avec le président de la République Gabonaise Ali Bongo Ondimba.

..il faut appeler tous les patriotes Gabonais à s’asseoir..."

Le 18 juillet dernier, vous avez lancé un appel patriotique en vue de former une Alliance des patriotes. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Raymond Ndong Sima : Oui, je crois que lorsqu’on regarde bien vous avez fait une bonne allusion à mon livre qui est paru le mois de mars dernier. Quand on fait le bilan de la situation du pays, la conclusion logique c’est qu’il faut appeler tous les patriotes Gabonais à s’asseoir, à s’unir pour mettre ensemble sur la table les éléments d’un renouveau pour le Gabon.

Qu’attendez-vous de cette Alliance ?

Raymond Ndong Sima : J’attends de l’Alliance que les Gabonais et Gabonaises qui vont s’allier, mettent sur la table un projet permettant d’envisager une nouvelle trajectoire pour le pays.

Je crois qu’il y a nécessité d’envisager un redressement, une autre trajectoire..."

Comment voyez-vous cette trajectoire ?

Raymond Ndong Sima : Plus vertueuse qu’elle ne l’est à l’heure actuelle, d’un point de vue économique. Quand on regarde les performances de l’économie gabonaise, ses résultats du point de vue de l’emploi, la situation des finances publiques je crois qu’il y a nécessité d’envisager un redressement, une autre trajectoire que celle que nous avons à l’heure actuelle.

Pourquoi à votre démission n’avez-vous pas rejoint un parti de l’opposition ou l’une des grandes plateformes regroupant plusieurs partis d’opposition telle que le Front Uni de l’opposition pour l’alternance par exemple ?

Raymond Ndong Sima : J’ai dit que j’avais été approché notamment par certaines personnes qui sont membres de l’Union nationale (UN, récemment réhabilité) mais que je considérais que certains débats qui étaient ouverts à l’intérieur du Front n’étaient pas forcément épuisés et qu’il valait mieux que j’attende que les gens qui avaient engagés ces débats, les aient terminés. Sinon je viendrai peut-être ajouter à la confusion qui semble se dégager déjà.

Il faut d’abord savoir ce sur quoi porte la candidature..."

Allez-vous être candidat à la présidence de la république en 2016 ?

Raymond Ndong Sima : C’est une question qu’on m’a posé plusieurs fois. Et j’ai répondu que pour être candidat, il faut d’abord savoir ce sur quoi porte la candidature. Je crois qu’il faut que l’on s’intéresse au contenu, sur ce que devrait faire le futur président, avant de se battre pour savoir qui sera le meilleur candidat. Donc, je pense à l’heure actuelle que ce qu’on a de mieux à faire c’est de pousser à la préparation du meilleur projet dans la confrontation des idées, pour que l’on ait le meilleur projet possible. Ensuite, on verra.

Quels sont vos rapports avec Ali Bongo en tant que président de la république ou en tant qu’individu ?

Raymond Ndong Sima : Je n’en ai pas depuis que je suis parti de la fonction de Premier ministre, ni avec lui en tant qu’individu ni avec lui en tant que Chef d’Etat. Il est le président, moi je suis un citoyen gabonais et ça s’arrête là. Nous n’avons aucun rapport du tout.

Propos recueillis par Jocksy Ondo Louemba

@info241.com
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